Le décrochage d’affiches de l’opposition prend une ampleur inédite, notamment de l’UFDG à l’intérieur du bled en cette période de campagne électorale. Après Siguiri, c’est au tour de Pita de vouloir effacer les traces de la Petite Cellule Dalein Diallo, pourtant dans son fief traditionnel. Selon nos informations, tout a commencé dans la nuit du 28 septembre aux environs de 4h, lorsque quatre jeunots des NFD du Moutard ont été surpris en train d’arracher les affiches de campagne de l’UFDG à la Maison des jeunes de Pita. Ceux qui les ont pris en flagrant délire étaient en patrouille. Ils les ont conduits au siège de l’UFDG la même nuit. Informé au petit matin, le maire de la commune urbaine, Mamadou Oury Diallo, a mis lui-même les jeunots entre les mains du Commandant de la Gendarmerie, qui à son tour, les a conduits chez le préfet. Des négociations ont suite été entamées entre les différentes parties. Plus d’un observateur reste convaincu que le Moutard des NFD, ministre de la jeunesse, et Mory(ère) Sangaré, ancien ministre de l’Education nationale, actuel ministre conseiller à la présidence, spécialiste de nombres à six chiffres, tous deux originaires de Pita, sont derrière ces actions de décrochage d’affiches. En tout cas, dans la matinée du 29 septembre, avec l’annonce de l’arrivée du PM dans la commune, Mory Sangaré aurait ordonné le décrochage des banderoles de l’UFDG qui ornaient la Maison des jeunes au centre-ville. Une petite bagarre s’en est suivie entre militants de l’UFDG et ceux du RPG-arc-en-ciel.
Selon un témoin sur place, Don Kass et sa suite ne sont arrivés à Pita qu’aux environs de 17h. Les fonctionnaires du coin, quelques militants et sympathisants du parti au pouvoir, les marmots du primaire ont accueilli le PM à la Maison des jeunes. Craignant sans doute que le scénario de Labé ne se reproduise, le Cas-Sorry aurait préféré hâter les choses. Une allocution de 15mn aura suffi pour convaincre les militants. Surtout que la route défoncée de Dalaba s’impatientait à vue d’œil. Après le meeting, toutes les affiches du Grimpeur ont été déchirées. On attend la gendarmerie pour voir s’il y aura deux poids, deux mesures…à l’envers.
Bah Mamadou