Ce 18 octobre, un peu plus de cinq millions de Guinéens doivent se rendre aux urnes pour élire un nouveau prési de la Roue-publique. Contrairement au double scrutin du 22 mars dernier, l’engouement est de taille. A Simbaya, commune de Matoto, les électeurs ont commencé à rallier les bureaux de vote dès après la prière de l’aube. L’école primaire Simbaya 1 étant fermant  à 6 heures, les électeurs se sont massés, nombreux, à l’entrée de la cour. Et finalement, le portail s’est ouvert à 6 heures et demie, donnant accès à une foule d’électeurs très enthousiasmés. On s’y est bousculé sans incident. Les bureaux de vote ont ouvert à 7 heures 30.. Des longues files ont été remarquées devant chacun des seize bureaux de vote que compte le centre. “Je suis très content d’avoir voté dans le calme. Je demande à tous les Guinéens d’aller voter et attendre paisiblement les résultats qui seront proclamés par la CENI. a souligné Aissata Bangoura. Selon Ibrahima Barry, ce vote est un moment qui ne doit pas diviser le peuple de Guinée, car “nous sommes en train de choisir un président qui va diriger nos destinés pendant six ans. Tous les électeurs, notamment la voix majoritaire qui va s’en dégager sera responsable de l’élection du nouveau président. C’est pourquoi nous devons être vigilants, nous les électeurs, car c’est nous qui avons le pouvoir d’élire un candidat qu’un autre”, analyse Michel Kamano, la quarantaine.

Dans un bureau de vote, un observateur de l’ONG Bureau humanitaire sans frontières, qui a gardé l’anonymat, a indiqué être empêché de faire son travail. Selon lui, le président du bureau de vote qu’il observe, lui a demandé de présenter son ordre de mission alors que tous les autres observateurs ne s’identifient que par un badge et un gilet au dos. “Le bureau de vote a été installé devant moi. Mais on n’a pas voulu que je reste pour faire mon travail. Je suis passé par tous les moyens pour le convaincre, mais je n’ai pas eu gain de cause” explique-t-il, dans la cour, loin de son bureau.           

Yaya Doumbouya