Le 18 octobre vers 11h 40 après une grosse pluie, Cellou Dalein Diallo, président de l’Ufdg candidat de l’Alliance nationale pour l’alternance démocratique, est sorti de sa résidence de Dixinn pour aller voter au bureau de Dixinn centre, non loin de son domicile. Il se dit confiant quant à l’issue du scrutin et a appelé ses militants au calme mais à la vigilance.
«Comme vous l’avez constaté, je me suis acquitté de mon devoir civique en votant avec beaucoup de confiance par rapport à l’issue de ce scrutin. Comme vous le savez, je rentre d’une brillante campagne et j’ai fait l’objet d’un accueil chaleureux, ensemble avec ma délégation à l’intérieur et surtout à Conakry. L’accueil a atteint son comble lorsque je suis rentré à Conakry. La population a réitéré, plutôt exprimé sa confiance et sa détermination à provoquer l’alternance. Aujourd’hui, il n’y a pas de doute même dans le camp d’en face sur la victoire du candidat de l’ANAD et de l’UFDG.
La stratégie qui est en train d’être élaborée de l’autre côté, c’est comment tricher. Parce que M. Alpha Condé ne veut pas renoncer à son désir de s’octroyer une présidence à vie. A cet égard les électeurs et moi-même allons résister. Ceci dit, je lance un appel à tous mes partisans de faire preuve de retenue, de responsabilité pour que ce scrutin se passe dans les meilleures conditions.
C’est pourquoi, je ne souhaite pas que des violences viennent perturber le scrutin et compromettre peut-être, dans une certaine mesure, ma victoire. Il n’y a pas de risque zéro en la matière, surtout celle-là. C’est compte tenu de ce que vous avez vu devant moi, y compris en Haute-Guinée.
Je viens de raccrocher avec Kanakn et Siguiri où il y avait des centaines de soutiens en ma candidature qui étaient inattendus aussi bien par moi que par M. Alpha Condé. Ça a été une surprise et sa réaction a été comme toujours, la violence. On a détruit tous les symboles de l’UFDG, chassés nos militants. Beaucoup sont répartis d’ailleurs dans leur région d’origine. Mais ceci dit, les jeunes restent mobilisés là-bas pour sécuriser le scrutin.
On a enregistré des bureaux de vote où on a renvoyé des délégués et les représentants de l’UFDG à Kankan et à Kouroussa. Cela est en train d’être réglé, je crois que ça va bien se passer…»
Ibn Adama