La préfecture de Kérouané est en ébullition ce vendredi, 23 octobre 2020. Selon nos informations, tout serait parti de l’attaque à Mamou du véhicule d’un chauffeur de Kérouané en partance pour la capitale Conakry. Révoltés, certains apprentis chauffeurs de la gare routière de Kérouané se sont attaqués à des boutiques de présumés militants de l’UFDG. Parti couvrir ces échauffourées, Mariam Mady Camara, correspondant du site d’informations Guinéenews.org a échappé de justesse à un lynchage.
« Ce matin j’ai été informé d’échauffourées entre des jeunes à la gare routière, donc je me suis précipité comme tout correspondant pour m’enquérir des réalités. Sur place, j’ai trouvé un ami journaliste de la radio locale. Alors que je discutais avec lui, il y a un chauffeur qui était à côté qui a commencé à m’insulter. Je ne sais quelle interprétation il a donné à mes échanges avec mon ami mais je me suis retrouvé envahi par des militants du RPG. De justesse j’ai échappé à des blessures. Pour le moment, je suis à la maison » a-t-il expliqué.
Décidés comme jamais, ces jeunes s’acharnent contre les boutiques de la ville, mais pour le moment ils n’ont réussi à en ouvrir aucune.
« Pour le moment aucune boutique n’a été pillée mais les jeunes sont là et tentent de casser les portes afin d’accéder aux contenus des boutiques. Les forces de l’ordre sont avec un petit nombre, elles ne parviennent pas à maîtriser la foule. Au moment où je quittais, il y avait des problèmes entre ces chauffeurs et ces jeunes manifestants. » A-t-il dit.
En plus d’attaquer des lieux de commerce en ville, certains jeunes, malgré les appels au calme du préfet, se sont attaqués au siège local du parti UFDG où ils ont incendié les biens qui s’y trouvaient :
« Le préfet est venu avec une escorte de la police. Il a tenté de calmer la population par rapport à la situation actuelle du pays, mais les jeunes n’ont rien voulu entendre. Certains sont allés au siège du parti UFDG pour casser les portes et brûler même des choses mais heureusement il n’y avait pas d’objets importants dans le local. »
Plus tard dans la journée, les forces de l’ordre ont réussi à disperser la foule, et rétablir l’ordre dans la ville.
Abdoulaye N’koya SYLLA