Une mission de diplomatie dite préventive est attendue à Conakry ce dimanche 25 octobre. Il a suffi que le 24 octobre, la CENI proclame Alpha Condé vainqueur de l’élection présidentielle avec 59,51% des voix, pour que la violence explose dans maints endroits du pays avec des affrontements violents des morts par dizaines et des dégâts matériels importants. Le gouvernement fait état de dix-huit morts au moins. L’opposition en dénombre, elle, une trentaine. Selon des sources concordantes, la mission est attendue entre ce dimanche 25 et mardi 27 octobre à Conakry. Elle serait composée du président de la Commission de la CEDEAO Jean-Claude Kassi Brou, de Mohamed Ibn Chambas pour les Nations unies, des commissaires aux affaires politiques de l’Union africaine, Cessouma Minata Samate, et de la Cédéao, le général Francis Behanzin.En deux jours, elle aura pour mission d’apaiser les tensions alors que le principal opposant Cellou Dalein Diallo, crédité de 33,50% des voix par la CENI, ne reconnait pas les résultats de l’élection qu’il estime avoir remportée.

Par ailleurs, «la mission de diplomatie préventive» aura fort à faire parce qu’elle évoluera sur un terrain miné par un déficit de confiance de certains acteurs politiques dont l’UFDG qui l’accuse déjà d’« indifférence coupable. » Le parti de Cellou Dalein Diallo dit à qui veut l’entendre que « la répression sauvage en Guinée n’a jamais été condamnée » par la communauté internationale. L’UFDG compte déposer un recours auprès de la Cour constitutionnelle en présentant les copies des procès-verbaux en sa possession, mais sans se faire trop d’illusion, dit son leader. Celui-ci en appelle donc à la rue, soutenu par le FNDC qui appelle à de nouvelles manifestations lundi 26 octobre.

Le Lynx, avec RFI