La mission conjointe CEDEAO-UA-UN (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Union africaine et Nations Unies) a achevé son séjour de 48h en Guinée ce 27 octobre. Elle était conduite par l’Y-voit-rien Jean-Claude Kassi Brou, prési de la Commission de la Cedeao, le Ghanéen Mohamed Ibn Chambas, Représentant spécial du secrétaire gênant de l’ONU en Afrique de l’Ouest et la commissaire sans grade aux affres politiques de l’Union africaine, Minata Samaté Cessouma. Ils avaient pour objectif d’engager des « discussions avec les principales parties prenantes au processus électoral », en vue de faire baisser les tensions sociopolitiques observées après la pestilentielle du 18 octobre.
Pour sanctionner son bavardage avec le premier des ministres, Ibrahima Cas-Sorry Fofana, les ministres Mamadi Touré des Affaires étranges, Bouréma Condé, de l’Administration du trottoir et de la centralisation, Damantang-tang Albert Camara, de la Sécu-raté et le candidat de l’UFDG, La Petite Cellule Dalein Diallo, la «mission conjointe de diplomatie préventive» a dû pondre une déclaration. Lue par le commissaire aux affres politiques, à la paix et à la sécu-raté de la CEDEAO, Francis Béhanzin, celle-ci a pris note de l’annonce des résul-tares provisoirement définitifs de la CENI (Commission électorale nationale indépendante). Les missionnaires disent regretter « les actes de violence post-électorale qui ont occasionné des pertes en vies humaines et des destructions des de biens et publics et privés (…) ». Elle a demandé beaucoup. Extraits : «La mission conjointe a aussi demandé aux autorités guinéennes de diligenter des enquêtes pour faire la lumière sur les violences afin de traduire les auteurs en justice. Elle demande aux autorités de faire en sorte que les Forces de défense et de sécurité agissent avec retenue et professionnalisme dans la gestion des manifestations. (Qui vieillira verra).
« La mission conjointe a également observé les dispositifs sécuritaires particuliers mis autour de la résidence du candidat de l’UFDG, M. Cellou Dalein Diallo, ainsi que les locaux de son parti suite à sa déclaration sur les résultats de l’élection présidentielle, ainsi que des locaux de son parti suite à sa déclaration sur les résultats de l’élection présidentielle. Elle exhorte les autorités guinéennes à lever ce dispositif dans la perspective d’un dialogue inclusif ». (Wait and see).
Enfin, la délégation a encouragé toutes les parties prenantes à recourir aux institutions et dispositions légales et réglementaires pour résoudre tout différend résultant de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020. Elle encourage également les parties prenantes à s’inscrire résolument dans un dialogue inclusif pour renforcer la confiance. (Woïka) »
Quelle garantie ont-ils reçu de La Petite Cellule Dalein Diallo pour un climat apaisé en Guinée ? Jean-Claude Kassi Brou a bégayé avant de marteler : «Ce que nous avons indiqué avant les élections et que nous avons répété lors de ces élections, ce que tous les candidats suivent les dispositions légales et réglementaires (…) et laisser les institutions faire leur travail. S’il y a des contestations, il faut suivre les dispositions légales et règlementaires, c’est-à-dire, aller vers ces institutions chargées d’examiner tous les recours, d’analyser et de donner les décisions finales (…), pour éviter des difficultés (…) C’est un processus électoral qui n’est pas terminé, il sera terminé lorsque les résultats définitifs seront annoncés.»
Ont-ils pris connaissance du rapport des commissaires de la CENI qui signale des irrégularités ? Oui, répond le prési de la Commission de la Cedeao avant d’insister : «Le processus électoral est en cours. Toutes ces informations, ces soi-disant irrégularités, nous, nous ne pouvons pas juger là-dessus. » Jean-Claude Kassi Brou estime qu’il revient «aux institutions chargées d’apprécier ces faits » de les analyser, avant de se prononcer. «Les candidats qui, sur la base de ces soi-disant irrégularités, je pèse bien mes mots, ces soi-disant irrégularités qui sont indiquées, ces candidats vont déposer leur dossier, en faisant référence à toutes ces prétendues irrégularités, à la Cour constitutionnelle, et c’est à elle d’examiner toutes ces questions et d’arriver à des décisions. Ce n’est pas à une mission extérieure d’analyser des informations qui proviennent d’une partie des membres de la Commission électorale nationale indépendante. Donc, nous pensons encore qu’il est important, pour la crédibilité de tout processus, de faire confiance aux institutions, de travailler avec elles qui ont une responsabilité spécifique dans le processus électoral (…) Nous ne pouvons pas nous substituer à la Cour constitutionnelle. » Et toc ! La « mission de diplomatie préventive » aura laissé bien d’observateurs sur leur faim !
Mamadou Siré Diallo