L’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) et l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie (ANAD) qui a accompagné La Petite Cellule Dalein Diallo à la présidentielle du 18 octobre, ne s’avouent toujours pas vaincues. Elles appellent le populo à battre le pavé le 25 novembre prochain à Cona-crime et dans les autres buissons de l’intérieur du bled. Cette marche que l’UFDG et l’ANAD veulent pacifique, vise un triple objectif : dénoncer les injustices subies actuellement par le populo, marquer la solidarité envers les personnes qui croupissent dans les geôles du pouvoir et celles activement recherchées par la justice, surtout œuvrer pour la reconnaissance de la « victoire de Cellou Dalein Diallo qui a véritablement gagné le scrutin ».
La journée du mercredi prochain pourrait être agitée. L’UFDG et ses alliés sont décidés à manifester. A Cona-cris par exemple, des courriers seraient déjà arrivés dans les différentes mairies concernées par la marche. Mais il est fort probable que le goubernement interdise purement et simplement la manifestation. Et s’il y a interdiction, le principal parti de l’opposition promet de ne pas s’y plier.
« Les manifestations de l’opposition ont toujours été pacifiques lorsque le gouvernement veut qu’elles le soient. Nous avons dit dans nos courriers que nous organisons une marche citoyenne. Maintenant, lorsque les gens s’arrogent le droit de vie ou de mort sur des citoyens, lorsqu’ils décident qui manifeste qui ne manifeste pas, ça ne marchera pas. Nous n’avons pas à avoir ou ne pas avoir d’autorisation, la loi nous l’autorise déjà. Si le ministère de la Sécurité ou le Gouverneur s’invitent dans le rôle des communes, en leur enjoignant de refuser notre manifestation, nous braverons cet interdit parce que l’État n’a pas à interdire une manifestation pacifique » explique Joachim Baba Millimouno, directeur-adjoint de la cellule de communication de l’UFDG.
Il indique que les militants et sympathisants de l’UFDG ne peuvent pas continuer à croiser les bras et à laisser l’Alphagouvernance dérouler son agenda : « Sachant qu’il a perdu les élections, Alpha Condé a déclenché une vaste campagne d’intimidation et de répression contre le vainqueur Cellou Dalein Diallo et ses collaborateurs. Nous avons aujourd’hui 49 morts, 290 blessés graves et plus de 350 personnes qui croupissent dans les geôles meurtrières d’Alpha Condé. Comme si cela ne suffisait pas, il ordonne à la justice de faire arrêter des responsables de l’UFDG, de l’ANAD et des autres opposants au 3è mandat. Il a y a donc lieu de manifester, de dire stop à tout cela. Nous pensons qu’il faut susciter la solidarité nationale face cette injustice ».
Le Président de la France s’est prononcé sur la situation politique en Guinée. Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’Emmanuel Macron n’est pas d’accord avec la démarche du Grimpeur. Il parle d’une « situation grave en Guinée après l’élection ». Joachim Baba Millimouno se frotte les mains : « Cette prise de position du Président français réconforte le président de l’UFDG. Cela vient confirmer la justesse du combat que le peuple de Guinée mène depuis avril 2019 pour le respect de l’ordre constitutionnel…C’est un point fort que le Président français vient de marquer dans la vie politique ».
Yacine Diallo