L’insécurité bat son plein dans la ville de Kankan. Dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 novembre 2020, une famille a été la cible d’hommes armés. Les faits se sont déroulés au quartier Sinkèfara 2, dans la périphérie de la commune urbaine de Kankan.
C’est aux environs de 2 heures du matin que quatre hommes masqués et armés ont débarqué sur deux motos dans la famille Koita, non loin de l’hôtel « Assalam ». Ils ont réussi à emporter de l’argent et plusieurs téléphones. Laye Fodé Koita, âgé d’une vingtaine d’années a reçu une balle dans le pied alors qu’il tentait de les en empêcher. Il se trouve actuellement en soins aux urgences de l’hôpital régional de Kankan.
Djétènin Koita, la jeune sœur du blessé, témoigne. « C’est aux environs de 02 heures du matin que j’ai entendu des bruits sur le toit. Ma belle-sœur a dit à mon grand frère que c’est des bandits. Moi, je me suis caché sous mon lit. Mon frère a ouvert sa porte, est sorti et leur a demandé « c’est qui ? ». Ils ont répondu que tu vas le savoir tout de suite. Ils lui ont demandé de l’argent, il a répondu qu’il n’en a pas d’argent. Ils ont menacé de le tuer s’il ne leur donnait pas d’argent. Il a couru se réfugier dans la douche. Ils ont attrapé sa femme et son fils et ont menacé de tuer l’enfant si on ne leur indiquait pas les chambres (de la concession, NDLR) où il y a de l’argent. La femme a montré la chambre de son beau-frère.
Dans un premier temps, il n’a pas accepté d’ouvrir quand les bandits sont allés frapper à la porte. Lorsque les bandits sont retournés chercher celui qui s’était caché dans la douche, il s’est enfui en courant et a escaladé le mur. Ils ont réussi à faire sortir l’autre de la douche, qui leur a donné 2 millions. Ils ont pris également 4 téléphones dans sa chambre, ouvert la maison de ma mère où ils ont pris 5 millions et le téléphone de mon petit frère. Ils voulaient partir mais mon grand frère Laye Fodé Koita a tenté de les en empêcher. Ils lui ont tiré dessus au niveau du pied. Les bandits étaient au nombre de 4, tous masqués. »
Il faut signaler que, depuis quelques semaines, les attaques à main armée sont récurrentes dans la ville du Nabaya, malgré les patrouilles nocturnes dans la ville. Les citoyens vivent aujourd’hui la peur au ventre, craignant tout à la fois pour leurs biens et leur vie.
A. Sylla