Depuis l’arrivée du prési Alpha Grimpeur au pouvoir, la césarienne est censée être gratuite dans les hôpitaux publics et Centres de santé du pays.
Seulement voilà, dans de nombreux cas, les femmes qui viennent accoucher dans les centres hospitaliers publics, surtout par césarienne, affirment avoir payé de l’argent. « Je suis allé dans un Centre de santé. On m’a dit que normalement la césarienne est gratuite. Mais les médecins vous disent que souvent, il y a manque de kits ou qu’il n’y en a même pas. Donc, je dois payer 750 000 fg pour compenser cela. Comme ma femme était dans une situation de difficulté, j’ai payé », a expliqué Alpha Ibrahima.
Dans les hôpitaux et centres de santé, des médecins et autres agents de santé se plaignent de la rupture régulière des kits et du manque de prime de motivation. Même que ce sont les stagiaires qui font le gros du boulot dans les centres hospitaliers.
Dr Mamadi Kourouma, chargé de politiques sanitaires au ministère de notre Santé malade, dit que le gouvernement, notamment le Département de la Santé, déploie suffisamment de kits pour satisfaire les populations. « Nous avons estimé les produits de prise en charge nécessaires à la césarienne qu’on appelle kits césariennes. Ce kit s’achète en fonction de la planification du ministère de la Santé dans le Budget national en faisant une estimation du nombre de césariennes qui doivent survenir dans l’année. Les partenaires bilatéraux du ministère de la Santé également contribuent dans ce plan. Mais l’essentiel du kit est acheté par le ministère de la Santé et le déploiement se fait jusqu’au dernier kilomètre du pays à travers la Pharmacie centrale de Guinée. Voilà la politique de la gratuité des soins obstétricaux et de la disponibilité des kits dans l’ensemble du pays. Certains membres du personnel médical profitent pour faire payer certains patients, mais dans d’autres endroits, c’est totalement gratuit. Cela n’est pas lié à la motivation seulement, parce que les mesures d’accompagnement sont indiquées dans chaque structure de santé. Parce que les recettes des hôpitaux ont des lignes de dépenses, notamment une ligne de prime du personnel en fonction du niveau de recette. Quelle que soit la mesure, il y aura des récalcitrants qui iront à l’encontre des dispositions prises ».
Pas pour rien que des patients affirment qu’en Guinée, le serment d’Hippocrate est synonyme de serment d’hypocrites.
Ibn Adama