Malgré les violences, les destructions et les nombreux cas de morts, Alpha Grimpeur a tenu et obtenu son 3e mandat tant rêvé. Le chef de l’Etat l’a acquis en grande partie, grâce aux prouesses des farces de l’ordre. Ces dernières se sont particulièrement illustrées dans la brutalité depuis que cette histoire de réforme constitutionnelle a commencée. Ces derniers temps, le Grimpeur ne cesse de les draguer. Au lendemain de la confirmation de sa réélection, il avait fait le tour des casernes pour les féliciter. Là, c’est en plein Conseil de ministres que le locataire de Sékhoutouréyah a demandé à des ministres de sortir du bois pour prendre leur défense. Alpha estimerait que les «agressions que les flics et les pandores» subiraient ne seraient pas assez mises sur la place publique : «Le Chef de l’Etat a instruit les ministres en charge de la Sécurité et de la Citoyenneté à communiquer plus souvent sur les nombreux cas de violences subies par les Forces de l’ordre et des citoyens innocents, de la part de personnes se réclamant de l’opposition qui s’attaquent aux biens publics et privés sans que certaines organisations de défense des Droits de l’Homme ne s’en émeuvent. Les enquêtes sur les violations des droits de l’Homme doivent se faire à charge et à décharge afin que la responsabilité de leur respect soit partagée tant par les autorités que par les partis politiques et la société civile». Le champion du RPG a sûrement besoin des agents pour mettre en œuvre le ratissage tant annoncé sur l’Axe Hamdallaye-Kagbélen.
Alpha Grimpeur veut également le renforcement de la sécurité autour des différentes prisons du bled : « Le Président de la République a instruit le Ministère de la Justice à veiller au respect de l’ordre dans les maisons d’arrêt et à lutter contre des complicités qui peuvent s’établir entre certains détenus et des régisseurs et gardiens de prison en raison de la sédentarité de ces derniers à leurs postes. Le chef de l’Etat a saisi cette occasion pour rappeler les principes de rajeunissement et de féminisation de notre administration qui doivent présider aux restructurations des services publics ».
Yacine Diallo