Le 3 décembre, Richard Guilavogui, le dirlo général adjoint par intérim du CPMM-ZC (Centre de protection du milieu marin et des zones côtières) a été suspendu pour faute lourde, jusqu’à nouvel ordre. La décision est du ministre d’Etat de l’Environnement, des Eaux et Forêts, Mohamed Oyé Guilavogui. Cette suspension est intervenue après une sortie médiatique dans laquelle le dirlo Richard Guilavogui, a dénoncé l’occupation anarchique d’un domaine littoral de 442 hectares, au quartier Yimbaya Faban, commune de Matoto. Chez nos confrères de Mosaiqueguinée, l’accusé a estimé que sa suspension serait liée à sa détermination de récupérer et de préserver ce domaine littoral, sur lequel on réalise déjà un projet de construction. Selon nos informations, l’année dernière, le ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts et celui des Pêches et de l’Aquaculture, avaient donné des instructions pour stopper le projet, jugé anarchique. Selon M. Guilavogui, c’est lorsqu’il se rendu sur les lieux sur ordre de son département, qu’il a constaté que le projet est en cours d’exécution. On lui a signifié que le domaine appartiendrait à un opérateur économique qui disposerait de tous les documents.
«Je leur ai dit que je ne connais pas ces documents. L’administration, ce sont les actes. Comment je peux considérer une convention signée par quatre ministres sur laquelle celui qui est en charge du service n’a pas apposé sa signature ? C’est pour cela que je n’ai pas reconnu ce document et qu’ils doivent faire des démarches vers le département de l’environnement. Ces 442 ha, nous ne savons ni où ils commencent ni où ils se terminent. Je crois que c’est ce qui a été le motif de ma suspension jusqu’à nouvel ordre. Moi, je croyais que quand j’ai défendu la cause du département, mon ministre allait me féliciter… Mais, il prend la décision comme cela», regrette M. Guilavogui. Il a indiqué qu’il est très content du fait que ce soit une suspension, que cela ait été discuté en conseil des ministres et que le Prési Alpha Grimpeur a pris des dispositions pour essayer de trouver une solution à cette situation. «Le côté le plus important dans cette affaire, est le problème de domaine public maritime des bâtiments, mais aussi un problème de sécurité nationale. Les gens ne le comprennent pas. Il y a des expatriés qui sont en train de faire des bâtiments jusque dans les eaux, où la nuit, des pétrolettes peuvent rentrer avec des stupéfiants et du n’importe quoi. Il faut qu’on soit patriote. Moi je m’oppose à ces gens-là, et le ministre lui, il les soutient. Sinon, il allait me soutenir», a déclaré Richard Guilavogui.
Yaya Doumbouya