Le charbon de bois est très prisé pour la cuisson à Conakry. Mais, ces derniers temps, le prix de ce combustible a grimpé plus haut que Sékhoutouréya. Compte tenu de la forte demande dans les ménages, le coût reste élevé. Ce qui  n’arrange personne. «La hausse du prix du charbon nous plonge dans une situation difficile. Nous avons l’habitude d’acheter un sac entre 25 000 et 30 000 francs guinéens. Mais actuellement, le sac se négocie à 40 000 francs guinéens», a expliqué Aminata Diallo, ménagère rencontrée à Simanbossia, le  10 décembre, la mine serrée. « Pour la vente au détail, il n’y a pas eu de changement. Le prix varie de 1 000 à 5 000 francs guinéens. Mais, c’est sûr que la quantité vendue en fera les frais. «Actuellement, 1000 francs guinéens de charbon, suffit à peine pour préparer du thé», nous a lancé une vendeuse de charbon. Et d’ajouter : «Nous rencontrons beaucoup de difficultés parce que certains sacs ne contiennent que des morceaux de bois ou de la poudre noire. Parfois nous sommes aussi victimes de vol. Nous demandons l’implication de nos autorités afin d’améliorer nos conditions de travail. Qu’elles comprennent que c’est notre travail, on ne peut pas l’abandonner malgré les difficultés, car c’est là que nous gagnons notre vie et  celles de nos enfants.» Tout à fait louable. Seulement voilà. Un jour, le changement climatique viendra nous mettre tous d’accord.

Bailo Diallo