Le procès des journalistes poursuivis pour diffamation dans l’affaire Nabayagate s’est poursuivi ce mercredi 23 décembre au tribunal de première instance de Kaloum. Cette fois-ci, toute la partie civile était présente à l’audience, des avocats à Mme Dramé Djénab soi-même. Encore et encore, le procureur a réitéré sa volonté de voir s’éteindre la procédure. « Je suis dans l’impossibilité de conduire ce procès parce que mon parquet est à la recherche de la personne qui est susceptible de détourner l’argent. Je ne peux pas suivre deux dossiers à la fois. Madame la présidente, veuillez à l’application de la loi. J’ai déjà déposé Une requête à la HAC (Haute Autorité de la Communication) pour que les journalistes répondent devant un juge d’instruction pour témoigner sur cette affaire. Il est hors de question que cette procédure prospère. Je demande de rejeter purement et simplement cette citation contre Moussa Moïse et les autres. Je cherche quelqu’un et quelqu’un d’autre sort pour dire que c’est moi qu’on a diffamé, je ne comprends pas. »
Les avocats de la partie civile ne l’entendent pas de cette oreille. Ils insistent que la caution soit fixée pour que le procès démarre. Madame la présidente, nous disons de ne pas écouter le procureur et de fixer la caution à 1 million de francs guinéens. Dans cette procédure, c’est la partie civile qui oblige le procureur à poursuivre le dossier. Pour le moment, c’est le montant de la consignation que nous voulons. Monsieur le procureur ne veut pas entendre la vérité dans cette affaire.
Visiblement confiant, les avocats de la défense demandent à ce que la caution soit fixée à 200 millions de francs guinéens en raison de la taille du dossier. « Nous sommes de la défense, nous avons beaucoup d’éléments dans notre gibecière pour mettre cette procédure à néant parce que nous défendons des journalistes professionnels, » a indiqué Maître Salifou Beavogui Le procès a été renvoyé au 11 janvier 2021 pour statuer sur la demande du procureur.
Ibn Adama