À cinq jours de la nouvelle année 2021, les préparatifs des célébrations vont bon train. Malgré le COVID, les guinéens se préparent à fêter la fin de cette année noire, comme ils peuvent. Comme de coutume, c’est la course pour se mettre sur son 31. Les prix aussi ! Cette année, le poulet importé et le poisson frais ne sont pas en reste. Leurs prix connaissent une hausse significative dans les différents marchés de Kankan.
Mariame Ciré Kaba, vendeuse de poissons, se plaint. « Il y a longtemps que les prix n’avaient pas augmenté. Avant on prenait le poisson moins cher et on le revendait à bon prix. Mais ça a changé parce que les gens qui les envoient disent que les prix ont augmenté. Moi-même, je viens de Conakry, ce n’est pas du tout facile là-bas et pourtant c’est de Conakry que les poissons viennent. Le gouvernement doit avoir pitié de nous, comme c’est le nouvel an, et faire face aux préoccupations des femmes vendeuses ».
Le poulet importé aussi s’est mis sur son 31. « Avant la fête, il a eu pénurie de poulets importés. C’est maintenant que c’est venu sinon même à Conakry, il y a manque. On prenait le poulet a 180 000 GNF, mais aujourd’hui c’est 300 000 GNF. On n’a pas de bénéfice. Actuellement on le vend seulement parce que les gents aiment le poulet » selon Fanta Cissé, vendeuse.
Paradoxalement, le prix du kilo de la viande de bœuf reste stable, à 35 000 FG le kilo. Un comble en cette période de vaches maigres. En attendant la fin des crises tous azimuts, les Kankanais s’apprêtent à passer des fêtes salées comme jamais.
A.Sylla depuis Kankan