Le moment semble avoir été mal choisi par l’ancien ministre de notre Éducation malade pour se lancer dans la littérature. Le livre qu’il a consacré au Président-Grimpeur «La détention arbitraire d’Alpha Condé: rétablir la vérité», pourtant dédicacé depuis le 23 décembre à Cona-cris, continue de faire des vagues. Après la suspension de la vente de l’ouvrage, dit-on, par l’auteur, en réalité sur injonction du Président de la République, le parti au pouvoir, le Rpg arc-en-ciel, a tenu à prendre ses distances. Le 25 décembre, dans un document publié sur sa page Facebook, la direction nationale du parti a indiqué que le contenu de l’ouvrage n’engage que son auteur. « Suite à la publication dans la presse d’extraits choisis à dessein du livre intitulé «La détention arbitraire d’Alpha Condé, le rétablissement de la vérité», la Direction nationale du RPG-Arc-en-ciel tient à préciser que les propos mentionnés dans cet ouvrage n’engagent que son auteur. » Et de préciser que «Le Rpg arc-en-ciel n’a été associé ni de près, ni de loin à la rédaction et/ou à la publication de l’œuvre citée. Le parti rappelle que le Pr. Alpha Condé s’est déjà rendu par le passé à Bouramayah, dans la préfecture de Dubréka, pour se recueillir sur la tombe de l’ancien président guinéen, le Général Lansana Conté, et en avait profité pour appeler publiquement au pardon et à la réconciliation nationale.»
Selon le document publié, le RPG Arc-en-ciel s’est résolument inscrit dans la dynamique de «rassemblement prônée par son fondateur, le président Alpha Condé et appelle ses responsables, militants et sympathisants à la plus grande vigilance afin de faire face à nos défis communs». K2 et son livre, oubliés ! Mais certainement, il pourra écrire d’autres, faire des révélations sur d’autres personnalités, jamais sur notre Ibrahima Cas-Sorry Faux-Fana.
Seulement, voilà ! Le commun des lecteurs ne comprend pas comment les affirmations d’un écrivain peuvent engager un parti politique. Un roman devrait être légèrement différent d’un procès-verbal de réunion ou une résolution de congrès. En Guinée tout mène à la littérature, à condition …d’en sortir. Surtout si on est boudé.
Yaya Doumbouya