Le 6 janvier, les corona dépités ont adopté une résolution rappelant aux coordinations régionales et organisations assimilées, leur rôle dans la société. Une sorte de mise en garde, puisque de nombreux corona députés sont favorables à la dissolution de celles-ci.
Amadou Damaron-ron, prési de l’Assemblée covidée qui a lu la résolution, a indiqué que les coordinations régionales et organisations assimilées qui auraient dû contribuer au renforcement de la cohésion et à l’unité nationales, deviennent de plus en plus de sources de tensions et de crises sociales, ethniques et régionales. Après avoir rappelé que selon la Constitution, sans préciser laquelle, les citoyens ont l’obligation de préserver l’unité nationale et la promotion des valeurs culturelles et sociales, les corona députés ont pris les résolutions qui suivent :
«Les organisations régionales et organisations assimilées sont unanimement et exclusivement des organisations informelles constituées sur la base du consentement de citoyens et citoyennes ressortissants dont elles ont la charge de défendre les intérêts moraux et de maintenir entre les communautés, la paix à travers des conseils et des sensibilisations pour éviter les affrontements inter-ethniques. Les coordinations régionales assimilées ne sont pas des actrices politiques et doivent éviter toute prise de positions politiques, judiciaires, dont les acteurs sont déterminés par la Constitution et les lois en vigueur. Les coordinations régionales ainsi que les structures apparentées en raison de leur caractère informel, ne doivent pas interférer dans les questions de défense et de sécurité qui relèvent de la compétence régalienne de l’exécutif conformément à la Constitution et aux lois en vigueur. Le pouvoir exécutif en traitant les quatre coordinations régionales et les organisations assimilées devrait éviter d’être la source d’approvisionnement financier de ces structures informelles. Le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation devrait complètement veiller sur la problématique des patriarches familiaux et préfectoraux dont les principes ancestraux de désignation reposent sur la gérontocratie. Le chef de l’exécutif devrait complètement s’affranchir de l’implication des coordinations régionales et des organisations assimilées dans les affaires courantes de l’Etat, la formation du gouvernement et les nominations aux hautes fonctions administratives pour éviter de leur part toutes prises de position hégémonique».
Ainsi, les corona députés à la base de la violation de la Constitution de 2010, élus au prix du sang de nombreux Guinéens, font la morale aux autorités morales. D’ailleurs, la plupart parmi eux ont été choisis à la base par ces organisations régionales pour représenter, pour être élus à la préfecture d’origine. Comme on le dit souvent à quelque chose malheur est bon. Le conflit de Macenta qui a fait malheureusement plusieurs morts, va-t-il redonner conscience aux dirigeants ?
Ibn Adama