Quand Alpha Condé ne gouvernait pas autrement, il avait dédié son mandat à la jeunesse et aux femmes. Faute de bilan de cette générosité légendaire, et compte tenu des détournements au féminin de la taille de ceux de Nabayagate, on pourrait provisoirement conclure que les femmes s’en sortent mieux que les jeunes. De Bamako à Paris, la jeunesse guinéenne semble dos au mur. Tant pour les ados qui réussissent à braver le Sahara et la Méditerranée comme « le gamin de Montpellier » que ceux qui n’ont pas encore eu la chance-malchance de quitter le Mali. Nos confrères de www.mediaguinee.com ont rencontré Abdoul Karim Diallo 14 ans, fils de Mamadou Oury Diallo et Patouri Diallo, tous domiciliés à N’Zérékoré dans le quartier Bomani. Il raconte, pathétique : « J’étais chez mon grand frère Boubacar Diallo à Man en Côte d’Ivoire dans sa boutique. Mais il me faisait souffrir beaucoup. Nous étions dans un quartier appelé Libreville. Je souffrais mais comme il me donnait le prix du déjeuner, moi aussi j’ai jugé nécessaire de quitter chez lui et venir ici au Mali pour travailler. Comme je n’avais plus d’argent, je suis tombé sur l’autorité. Mon papa s’appelle Abdoul Karim Diallo. Il est grossiste de café et cacao à N’Zérékoré quartier Bomani. Ma mère Patouri Diallo. Vraiment je ne connais plus leurs contacts car j’ai quitté là-bas en 2016, je faisais la 4è année à l’école DGG », explique-t-il. Le consul Namory Magassouba, y ajoute son grain de sel : « Nous allons chercher ses parents avant de l’envoyer à N’Zérékoré. C’est un gamin de rien du tout. Si ses parents nous contactent nous allons voir la situation. Dans le cas contraire nous aussi, nous allons voir les syndicats sur comment retrouver sa famille. Il faut qu’on retrouve sa famille d’abord. » L’amour filial ? Increvable.
Immigration : Ces jeunes Guinéens qui errent !
Jan 7, 2021