Les œufs sont de plus en plus chers à Conakry, car ils deviennent rares sur le marché. D’ailleurs, plusieurs vendeurs ont abandonné cette activité. Les rares personnes qui y persévèrent ont des difficultés. Mamadou Saliou Sow, vendeurs au marché de Koloma,  ne gagne plus d’œufs : «Depuis un mois, j’ai arrêté la vente des œufs, parce que le prix d’achat a augmenté. Mes fournisseurs me disent qu’ils ne travaillent plus, parce qu’ils n’ont plus l’offre.  Je n’arrivais pas à m’en sortir à cause de la cherté du produit qui dissuade les clients. C’est pourquoi, j’ai suspendu ce commerce.» Selon lui, la fermeture de la plus grande ferme à  Dubréka serait la cause de cette flambée du prix des œufs. «Ce sont les conséquences de cette fermeture que nous sommes en train de subir aujourd’hui», insiste le vendeur.

Fatoumata Bah, vendeuse à Kipé, explique : «Le prix des œufs a augmenté ces derniers mois. Maintenant j’achète un casier à 40 000 au lieu  de 30 000 francs guinéens. Le casier qui était revendu à 33 000 francs guinéens est  maintenant à 43 000 francs guinéens. Celui qui était à 27 000, on le revend à 40 000 francs guinéens. J’en gagnais facilement avec mon fournisseur, maintenant ce n’est plus le cas. Parfois, je suis obligée d’aller en chercher loin. Avec cette situation, je suis vraiment inquiète, parce que c’est à travers cette activité que je gagne mon quotidien.» Elle interpelle l’État pour une amélioration de la situation.

Aminata Diallo, qui consomme des œufs chaque matin, se plaint de la hausse du prix: «Actuellement, j’achète un œuf à 2 000 francs guinéens au lieu de deux œufs à 2 500 ou un à 1 500 francs guinéens. Maintenant, ce sont les  petits que je peux acheter à 1 500 francs guinéens».

Bailo Diallo