Après Cellou Baldé, responsable des fédérations de l’UFDG de l’intérieur du pays, Etienne Soropogui de Nos valeurs communes il y a quelques jours, c’était le tour d’Ousmane Gaoual, Coordinateur de la cellule de communication de l’UFDG, principal parti de l’opposition, de se présenter devant le pool de juges d’instruction constitué sous la houlette du mystère de (l’in)justice. L’opposant a été auditionné ce jeudi, 21 janvier au tribunal pour enfants, délocalisé au tribunal militaire à Kaloum, en compagnie d’une vingtaine de personnes écrouées depuis les violences qui ont suivi la présidentielle du 18 octobre dernier.
L’ancien dépité uninominal de Gaoual, coiffé d’un chapeau, costume bleu et lunette de soleil, est arrivé devant le tribunal peu avant 11h. Gaoual qui souffrirait ces derniers jours de maux d’yeux et de maux de dents, est resté avec les juges pendant près d’une heure : «Les choses se sont très bien passées, c’était juste la notification des chefs d’inculpation,» lance-t-il.
Il se murmure que les accusations de fabrication, d’acquisition, de stockage, de détention, d’utilisation d’armes légères, de guerre et de détention de munitions auraient été abandonnées par les enquêteurs. Maitre Salifou Béavogui, avocat de la défense ne confirme pas l’info, mais ne l’infirme pas non plus : « L’instruction s’est très bien passée, mais elle est secrète. Nous ne pouvons rien dire par rapport à son contenu, mais ce qui reste clair, c’est que tout s’est très bien passé. Il a répondu à toutes les questions. Compte tenu de son de son état de santé, il va retourner en prison, nous allons continuer avec les autres. Je n’en dirai pas plus, mais pour nous, c’est un innocent comme tous les autres. Les faits qui lui sont reprochés ne peuvent pas lui être imputables jusqu’à ce qu’une décision définitive intervienne ».
Outre ces accusations liées à la fabrication et à la détention d’armes, ces opposants seraient accusés de troubles à l’ordre public, d’association de malfaiteurs… Ils vont donc retourner en prison en attendant le début de leur procès.
Yacine Diallo