Après la nomination par Joe Biden du Guinéen Mahmoud Bah comme directeur général de la Millennium Challenge Corporation (MCC), nos confrères de www.guineematin en dressent le portrait à travers leur correspondant aux Etats Unis, Mamadou Diouma Diallo.

Mahmoud Bah est né en 1972 à Lomé, au Togo, où il a fait l’école primaire, le collège et une partie du lycée. Monsieur Bah est issu d’une famille de neuf enfants. Son père, feu Amadou Bah, et sa mère, Fanta Barry, sont tous de Dinguiraye centre. Son père a quitté la Guinée avant l’accession de celle-ci à l’indépendance en 1958. Il s’est établi d’abord au Congo Brazzaville, ensuite à Monrovia, au Libéria, avant d’arriver et s’installer au Togo en 1969. Au Togo, avec un groupe d’hommes d’affaires originaires de Dinguiraye, ils a créé la société Sacomi, une boulangerie moderne qui ravitaillait toute la ville de Lomé en pain. Jusqu’à présent, ses amis togolais l’appellent Sacomi.

Après la mort de Sékou Touré, sa famille est rentrée au pays. C’est en Guinée que Mahmoudou Bah a obtenu son baccalauréat en 1994. Il s’envole aussitôt pour les Etats-Unis d’Amérique dans le but de poursuivre ses études supérieures. Il entre à l’université de Baltimore en 1997 pour en sortir en 1999. Il fait également la Robert H. Smith School du Maryland en 2003. Il en sort en 2006 avec un master en administration des affaires (MBA) et de comptable publique agréé (CPA). Il parle couramment l’anglais, le français, le pular et le mina. Mahmoudou Bah s’est rendu plusieurs fois en Guinée. C’est lui qui a accompagné la dépouille mortelle de son papa (paix à son âme).

Depuis plus de 10 ans, il travaille pour la Millennium Challenge Corporation après s’être illustré dans bien des compagnies privées américaines. Mahmoud Bah s’est marié à une américaine blanche et est père de trois enfants. Il vit à Bethesda, dans le Maryland.

Quant à la Millennium Challenge Corporation, (MCC), elle est créée en janvier 2004 sous la présidence de George W. Bush sur l’initiative de l’Administration américaine. Elle s’appuie sur un partenariat avec les pays qui ont réalisé une certaine performance dans les trois domaines suivants ː la bonne gouvernance dans la gestion des affaires publiques, la création d’un environnement favorable à l’initiative privée, et l’engagement de l’État à faire des investissements importants dans le secteur social. Les prêts qu’elle accorde sont conditionnés à l’adoption de politiques économiques favorables à l’investissement, notamment à travers des partenariats public-privé.