Cheick Ahmed Fofana alias Cheick Affan avait rendez-vous avec le tribunal de première instance de Mafanco, ce 22 février. Le polémiste qui se targue d’être membre d’une association qui défendrait  » les intérêts de la Basse-Côte », est traduit en justice par le journaliste Mohamed Mara. Ce dernier l’accuse de menace de mort, de diffamation, d’injures et de diffusion des données portant atteinte à la dignité humaine. Des faits prévus et punis par les articles 26, 27, 28 et 36 de la loi sur la Cybersécurité.

Cette audience devrait être consacrée aux réquisitions et aux plaidoiries. Mais le procès a été renvoyé au 8 mars prochain. La cause, le substitut du procureur qui suivait le dossier serait malade. L’autre substitut Alsény Bah, a donc demandé au juge Amadou Kindy Baldé de renvoyer le dossier à quinzaine. Une demande qui n’a pas été du goût des avocats de la défense : « Nous sommes opposés à ce renvoi parce qu’il n’est pas fondé en droit. Le ministère public est régie par le principe de l’indivisibilité. Un représentant du ministère public, une fois à l’audience, ne peut plus demander le renvoi de l’affaire au motif que c’est un autre membre de ce même ministère public qui connaîtrait mieux le dossier. C’est une pratique courante qui est en train de prendre le dessus sur le principe de l’indivisibilité. C’est comme si c’est la divisibilité qui était consacrée. Nous protestons parce que nous sommes prêts à plaider ». 

Me Alpha Yaya Dramé, avocat de la partie civile, lui, ne s’est pas opposée outre mesure à la demande du ministère public. Il a plutôt plaidé l’ultime renvoi : « C’est un étonnement, mais la maladie peut nous atteindre tous. C’est la raison pour laquelle je ne me suis pas opposé. Mais quoi qu’il en soit, il va falloir que ce dossier se termine. On peut trouver tous les artifices possibles pour faire trainer les choses en longueur, mais il va falloir que ce procès finisse ».

Le juge a ordonné un ultime renvoi au 8 mars prochain pour permettre au substitut du procureur qui a traité le dossier d’être présent.

Cette affaire remonte à novembre 2019. Mohamed Mara, après un passage chez les Grandes gueules de la radio Espace FM, se voit attaqué par Cheick Affan sur les réseaux sociaux. Il porte l’affaire devant le TPI de Mafanco. Depuis, les choses trainent.

Yacine Diallo