Le 26 février, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, Michelle Bachelet, a dénoncé la détention des responsables politiques, acteurs de la société civile et autres détenus en Guinée. « L’arrestation et la détention des membres de l’opposition et d’activistes de la société civile sous de fausses accusations d’atteinte à la sécurité intérieure de l’État, dans le contexte des élections présidentielles de l’année dernière, sapent gravement les fondements de la gouvernance démocratique», a déclaré Michelle Bachelet, à l’adresse de ses collègues du Conseil à Genève. Dame Bachelet a exhorté la Guinée « à libérer toutes les personnes détenues pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression, de réunion pacifique et de participation et à garantir des procès équitables aux personnes accusées d’infractions pénales ».

Après le scrutin présidentiel mouvementé du 18 octobre 2020, le pouvoir grimpant a procédé à l’arrestation des hauts responsables politiques et de la société civile pour leur opposition au troisième mandat. Écroués en prison depuis novembre dernier en attente de leur procès qui traîne au gré des autorités, plusieurs d’entre eux ont développé sont tombés, d’autres en sont morts. Sans aucune forme de procès. Sans aucun respect des humains les plus élémentaires, dénoncés régulièrement par les ONG internationales.

Yaya Doumbouya