Le procès en appel de Mamady Condé dit Madic 100 frontières devait démarrer ce jeudi  4 mars, à la Basse-cour d’appel de Cona-cris. L’ancien militant de l’UFD et ses avocats sans vinaigrette avaient estimé que la peine de 5 ans d’emprisonnement et le paiement d’une amende de 100 millions de francs glissants qui lui avaient  été infligés par le TPI de Dixinn le 8 février dernier, étaient fantaisistes. Il a donc été envoyé,  à la surprise même de ces avocats, à la Basse-cour d’appel pour être rejugé. Mais l’audience a tourné très court. Les avocats des opposants qui ont suspendu leur participation à toutes les procédures liées aux opposants emprisonnés ont demandé le renvoi du dossier :  » Je n’étais pas venu pour ce dossier. Je n’étais même pas informé qu’il allait être jugé aujourd’hui. C’est par surprise que je l’ai retrouvé dans cette salle. Nous avons décidé de suspendre notre participation à ces dossiers pour ne pas accompagner nos clients vers les condamnations, pour que leurs droits soient respectés. Lui, il est condamné à une lourde peine, ce serait suicidaire pour lui de comparaître par devant vous sans avocat. Le parquet n’a même pas voulu nous informer que notre client allait être extrait de la Maison centrale. Je vous prie de renvoyer ce dossier jusqu’à ce que nous trouvions une solution à ce problème  » déclare Me Saliou Béavogui.

 » Êtes-vous d’accord avec ce que votre avocat a dit ? « demande le juge, Mangadouba Sow.  » Oui monsieur le président  » répond Madic. Le juge renvoie le dossier au 18 mars.

Mamady Condé est accusé d’atteinte aux institutions de la république, de téléchargement, de diffusion et de mise à disposition des messages de nature raciste, xénophobe et injures par le biais d’un système informatique.

Yacine Diallo