Plusieurs journalistes réunis au sein d’un comité de soutien à leur confère Amadou Diouldé Diallo, arrêté le 27 février et placé sous mandat de dépôt le 1er mars, ont engagé une série de consultations dans le monde des médias. Objectif, faire adhérer le maximum de personnes à la cause de la liberté de presse en vue d’une démarche commune en faveur de sa libération Amadou Diouldé Diallo, journaliste-sportif, est inculpé d’offense au Chef de l’Etat à travers  une émission radiophonique. Le 11 mars, le comité de soutien a été reçu par le doyen des médias, El Hadj Souleymane Diallo, l’Administrateur général du Groupe de presse Lynx-Lance. Sayon Camara, le coordinateur du comité, a déclaré que les consultations visent à obtenir l’adhésion de chacun et de tous afin d’engager des démarches communes. « Nous invitons toute la presse guinéenne à mener le combat ensemble et à toutes les personnes qui aspirent à la liberté de la presse de se joindre à nous. Nous allons nous battre jusqu’à la libération d’Amadou Diouldé Diallo ou qu’il soit jugé en fonction de la vraie loi, celle sur la liberté de la presse. Nous avons besoin de l’adhésion et de la solidarité de tous, c’est après cela que des actions vont être menées par l’ensemble des médias. C’est dire que nous sommes en train de nous battre pour notre cause, pas seulement pour celle de notre confrère Amadou  Diouldé Diallo.»

Le comité de soutien mise sur la communication sur les réseaux sociaux et sur les médias pour l’adhésion à sa cause. Sayon Camara constate que les associations ne « bougent pas tellement » dans ce dossier, alors que ce sont valeurs chèrement acquises qui sont remises en cause. « C’est  comme cela que le pouvoir a commencé à s’en prendre aux politiciens. Un, deux puis trois politiciens, arrêtés. Il faut que l’on se lève pour dire non ! Au-delà des associations de presse, nous allons voir comment mettre en place une commission de défense de la loi sur la liberté de la presse », révèle-t-il.

El Hadj Souleymane Diallo a salué l’initiative et a indiqué que Amadou Diouldé Diallo n’a rien avoir avec la Direction centrale de la police judiciaire qui l’avait arrêté et auditionné. « Ils sont passés par des acrobaties terribles pour arrêter Amadou Diouldé Diallo. Selon la loi portant liberté de la presse, aucun journaliste ne doit être mis en prison dans le cadre de sa profession, car les délits de presse sont décriminalisés. 

Yaya Doumbouya