Selon les dernières statistiques du 25 mars de l’Agence nationale de sécurité sanitaire, la Guinée tendrait vers la faim de la maladie hémorragique à virus Ebola, ressurgi, le 13 février à Gouéké, dans la préfecture de N’Zérékoré. En réunion virtuelle le 26 mars, sous le thème ‘’menace persistante d’Ebola’’, entre plusieurs acteurs du domaine de la santé, le dirlo de l’ANSS, Dr Sakoba Keita, a sollicité auprès de ses partenaires une enveloppe de 36 millions de dollars des États-Unis afin de se prémunir contre d’éventuelles résurgences de la maladie dans notre bled.
Une fois obtenue, l’aide financière servira à renforcer les laboratoires locaux «pour effectuer des tests rapides afin de détecter vite la maladie», consolider les capacités de séquençage, obtenir un vaccin homologué et le stocker en Guinée. Dr Sakoba Keita indique que l’ANSS projette aussi le renforcement d’une stratégie de riposte intégrée, le renforcement des capacités de diagnostic, l’appui des centres de recherche ainsi que le suivi biologique des survivants du virus Ebola.
La réunion a été initiée par les Etats-Inouïs, les Centres de contrôle des maladies en Afrique, le Bureau de l’Organisation mondiale de la santé pour l’Afrique (OMS/AFRO), l’Organisation ouest-africaine de la santé et les gouvernements de la République de Guinée et de la République démocratique du Congo. Plusieurs personnalités y ont pris part, notamment les ministres de la Santé de la Guinée, de la RDC, tout comme le secrétaire d’Etat américain, M. Antony Blinken, ainsi que d’autres responsables internationaux intervenant dans le domaine de la santé.
Par ailleurs, Dr Sakoba Keita a précisé que sur les 18 cas confirmés, la Guinée a enregistré 9 cas guéris et 9 décès dont un membre du personnel de santé. Depuis le 23 mars, date de la sortie du dernier cas guéri, aucun nouveau cas n’a été enregistré et la surveillance continue. A la date du 22 mars, 4 025 personnes ont été vaccinées à N’Zérékoré et à Conakry.
Yaya Doumbouya