Après un bref répit, Ebola a resurgi en Guinée-Forestière. Le gouvernement s’active à vacciner le maximum de personnes pour en freiner la propagation. Pendant ce temps, la réticence prend de l’ampleur. Selon l’ANSS, à la date du 3 avril, un nouveau cas a été confirmé, pris en charge au CT-Epi de N’Zérékoré ; 3 cas suspects enregistrés dont 1 est décédé après son arrivée au centre ; un autre décès a été enregistré au centre, dont le test s’est révélé négatif à Ebola. Pour cette nouvelle vague, il y a 16 cas confirmés dont 7 cas probables enregistrés à la date du 3 avril ce qui porte le cumul à 12 décès dont 5 cas confirmés et 7 cas probables à la date du 03 avril ; 147 contacts sont en cours de suivi. Le cumul de guérisons est de 9 cas au 3 avril.
Pendant ce temps, le gouvernement continue la vaccination : 240 personnes ont été vaccinées à N’Zérékoré, dont 60 à la commune urbaine, 120 à Kpagalaye et 60 à Soulouta. Ce qui porte le cumul à 5 365 personnes vaccinées entre le 23 février et 3 avril 2021. Les personnes dites de première ligne (soignants notamment) est de 2 342 personnes vaccinées.
Selon l’ANSS, le défi reste la mobilisation des ressources pour faire face à l’épidémie ; circonscrire le foyer épidémique (Gouécké/N’Zérékoré) et gérer Ebola en même temps que les autres maladies : Covid-19, Fièvre jaune, Poliomyélite, Rougeole. Plus encore, gérer la réticence communautaire dans les zones d’intervention. A Nzérékoré, les femmes ont manifesté torse nu à travers la ville pour protester contre la présence des agents de santé, pour ce femmes et nombre de personnes en Guinée-Forestière, Ebola n’existe pas. Un contact a d’ailleurs fui pour ne pas aller au centre de traitement.