A sa prestation de serment le 15 décembre 2020 à Cona-cris, pour son troisième mandat, le Prési Alpha Grimpeur a promis haut et fort que dorénavant, il va «Gouverner autrement.» Après sept mois de gestion, l’Alphagouvernance a du mal à intégrer le concept, alors que le Grimpeur veut faire montre d’une gouvernance différente. Hélas ! Son administration ne l’approprie peu ou prou. Lors du Conseil des ministres en téléconférence le 24 juin, il est revenu à la charge. Selon le compte-rendu de P’Tit Bout Kamara, ministre de l’Industrie et des PME et porte-voix du goubernement, le Prési «a insisté encore» sur l’exigence à tous de traduire dans les faits, actes et comportements de son programme Gouverner autrement. Aveu d’échec ou exigence de détermination ? En tout cas, l’évidence reste que le concept est loin de faire carrière dans le système grimpant. Une raison : Alpha Grimpeur intensifie plus ses efforts dans le discours que dans le concret. «Il s’agit de comprendre et accepter que plus rien ne sera comme avant. C’est-à-dire une discipline budgétaire, sans faille, une meilleure qualité et efficacité de la dépense publique. Mais aussi une mobilisation plus accrue des ressources internes et leur sécurisation absolue, une transparence totale dans la gestion des affaires du pays, une moralisation tous azimuts de la vie publique». Le porte-voix a déclaré que le Prési Grimpeur est « attentif » à tout cela et a prévenu qu’aucun manquement «ne sera toléré, ni pardonné.» Ainsi choit-il !

Quid du flou qui entoure la passation des marchés dans le bled ? Le patron de Sékhoutoureya y a jeté ses cauris pour plus de transparence. Il a insisté avec «force et autorité» sur les procédures de passation des contrats et marchés publics. Il exigerait du goubernement : transparence, équité, respect scrupuleux des procédures, règles et lois en la matière. «Le Chef de l’Etat a surtout insisté sur la responsabilité des contrôleurs financiers, chargés des contrôles, à priori, pour s’assurer que les ressources sont disponibles et la dépense est conforme, chargés aussi, du contrôle à posteriori, afin de vérifier le service rendu ou les livraisons faites», narre le compte-rendu. L’Inspection générale d’Etat et l’Inspection générale des finances, grouillez-vous !

Yaya Doumbouya