La violence basée sur le genre (VBG) est un grave problème de santé d’envergure internationale qui remet en cause le caractère international des droits de l’homme et les principes d’égalité des sexes. Elle constitue aussi une menace pour la paix durable et la dignité humaine. En Guinée, le phénomène devient de plus en plus récurrent, malgré l’effort des organisations de défense des droits des femmes et celles des droits de l’homme.

Ce 23 juillet, à Conakry, la police nationale a fait le bilan de ses activités trimestrielles. Devant les hommes de média, la directrice adjointe de l’Office de protection du genre, de l’enfance et des mœurs (OPROGEM), a dressé les statistiques des viols enregistrés durant ces trois derniers mois. Selon Marie Gomez, soixante cas «de viols ont été enregistrés au cours de ce trimestre, 58 personnes ont été déférées. Ces victimes ont moins de 18 à 35 ans ; les victimes de plus de 18 ans sont au nombre de 23. Les guinéennes sont 58 et les étrangers deux. Les auteurs de moins de 18 ans sont au nombre de 34», a-t-elle expliqué.

Abordant les violences faites aux hommes, elle invite les victimes à saisir les autorités compétentes. «Nous avons appris, et c’est bien vrai, ce cas du monsieur qui a été violé par deux dames, mais ce n’est pas l’OPROGEM qui a géré ce dossier. Ce sont nos homologues de la gendarmerie qui ont été saisis par le cas. Chez nous, c’est la répartition des tâches qui détermine le genre, donc il n’est pas dit seulement que nous ne gérons que les cas des femmes, il y a aussi des hommes qui viennent nous voir pour beaucoup d’infractions. Les hommes ne doivent pas penser qu’ils sont brimés. Messieurs, venez chez nous, lorsque vous avez des problèmes, tels que les maltraitances et autres…» a lancé Marie Gomez.

Kadiatou Diallo