Le 26 juillet, le programme COVAX et la Banque Mondiale ont annoncé vouloir accélérer l’accès des pays en développement aux vaccins. Ils ont mis en place un mécanisme de financement qui s’appuie sur le dispositif de partage des coûts, dans le cadre du système de garantie de marché (AMC).
Cela permettra aux pays participant à l’AMC d’acheter des doses supplémentaires en plus de celles entièrement subventionnées par les donateurs qu’ils reçoivent déjà, grâce au mécanisme COVAX. Le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpass, a souligné que l’accès aux vaccins reste le principal obstacle pour les pays en développement afin de protéger leurs habitants contre les effets sanitaires, sociaux et économiques de la pandémie. «Ce mécanisme assurera de nouveaux approvisionnements et permettra aux pays d’accélérer les achats de vaccins. Il assurera également la transparence sur la disponibilité, les prix et les délais de leur livraison. Ce sont des informations cruciales pour la mise en œuvre des plans de vaccination nationaux».
Importance de COVAX
Le COVAX achète à l’avance des vaccins aux fabricants sur la base de la demande globale des pays, financé par la Banque mondiale et les autres banques multilatérales de développement. Les pays concernés auront ainsi plus de visibilité sur les vaccins et les quantités disponibles ainsi que sur les délais de livraison, « ce qui leur permettront de s’assurer plus tôt la fourniture de doses et d’élaborer et mettre en œuvre des plans de vaccination», selon le communiqué.
Les pays qui disposent de projets de vaccination approuvés par la Banque mondiale et qui confirment l’achat de doses supplémentaires « conviendront avec le mécanisme du nombre de doses pour chaque vaccin concerné, ainsi que des délais de livraison. Après avoir reçu une demande d’un pays, la Banque mondiale adressera une confirmation de paiement au COVAX, qui pourra alors acheter à l’avance un grand nombre de doses de vaccins à des prix compétitifs ».
Objectif 430 millions de doses
Dans le cadre du dispositif de partage des coûts, 92 pays à revenu faible ou intermédiaire, le COVAX prévoit de mettre à disposition jusqu’à 430 millions de doses supplémentaires entre fin 2021 et mi-2022, soit suffisamment de doses pour vacciner 250 millions de personnes, dit-on. Même que plusieurs offres seront publiées pour permettre aux pays d’acheter les vaccins de leur choix et de signer un contrat à cet effet. Ainsi, soit-il !
Cette annonce intervient au moment où le bureau de l’OMS pour l’Afrique attire l’attention sur la vulnérabilité des pays africains face aux variants. Le 22 juillet, seulement 20 millions d’Africains, soit 1,5% de la population du continent, sont complètement vaccinés et seulement 1,7% des 3,7 milliards de doses administrées dans le monde ont été administrées en Afrique. Le 25 juillet, plus de 6,4 millions de cas de Covid-19 ont été confirmés sur le continent africain, 5,6 millions de guérisons et 164 000 décès au total.
En Guinée, la courbe depuis le 22 juillet indique 10 morts de suite de Covid-19, pour 303 cas confirmés. Pendant ce temps, le pays n’a pas atteint encore 300 000 personnes vaccinées, les deux doses. Sur les 508 327 personnes vaccinées, seules 285 778 ont pris les deux doses. L’objectif visé au départ était combien déjà ? Quatre à Cinq millions de personnes.
Oumar Tély Diallo