Le 28 juillet à Conakry a eu lieu la remise officielle de 45 motos au ministère de la Santé. La remise entre dans le cadre de l’amélioration de l’accès aux soins de santé pour les populations les plus vulnérables dans les régions de Conakry, Kindia, Mamou et Labé, en période de pandémie de Covid-19. Financé par l’Union européenne à hauteur de 21 milliards de francs guinéens (1,8 millions d’euros), le projet est mis en œuvre par les ONGs Memisa et Fraternité médicale Guinée (FMG). Ces motos d’une valeur de 756 millions de francs guinéens, permettront aux agents de santé de se rapprocher davantage aux communautés en zone reculée.

Dr Norohaingo Andrianaivo, représentante de Memisa en Guinée, a indiqué que la stratégie de Memisa vise à renforcer le système de santé périphérique et aussi participer à la lutte contre la pauvreté et l’iniquité. Selon elle, l’accès aux soins de santé est un droit fondamental pour toutes les populations, y compris les plus défavorisées. «Ce projet a pour objectif d’accroître l’accessibilité des populations à des services de soins de qualité et répondre aux besoins spécifiques des populations en matière de santé en situation de crise Covid-19 et post Covid-19. Au total, les bénéficiaires de ce projet seront environ 2 millions, avec une attention particulière aux plus vulnérables. A la fin de notre action, nous pensons contribuer au plan national de développement sanitaire de la Guinée par le renforcement des capacités du système de santé à fournir une réponse de qualité à la situation Covid et post Covid-19 notamment, en assurant la continuité de soins à travers le renforcement de capacité des prestataires en prévention contre les infections, de mise à disposition de certains kits et matériels accompagnés de l’accès à l’eau et de gestion des déchets médicaux.»

Déjà, il y a eu une remise à niveau des agents communautaires et des activités comme la sensibilisation avec des messages spécifiques contre le Covid-19, a rappelé Dr Andrianaivo. «A la fin de ce projet, nous projetons contribuer à l’amélioration à l’aspect financier des plus vulnérables. Aussi, un système de santé avec une qualité de service pendant la période Covid et post Covid à travers une contribution financière sociale et financière».

La représentante de Memisa pense que la mise à disposition de ces motos au niveau des centres bénéficiaires va beaucoup contribuer à l’achèvement du résultat attendu du projet. «Finalement, nous pourrons contribuer à l’élaboration des politiques et stratégies nationales grâce aux résultats de nos recherches sur la santé et la protection sociale que nous réalisons à travers ce projet», conclu-t-elle.   

 Dr Diana Van Daele, chargée de programmes Santé à la Délégation de l’Union européenne en Guinée, a indiqué que son institution a choisi les ONGs Memisa et FMG pour leur qualité de travail. Donc, elles pourront bien mettre en œuvre cet important projet pour assurer la continuité de service et l’accès aux soins des populations vulnérables pendant l’épidémie à Covid-19 en Guinée. « Ce projet est un des 7 projets financés par l’Union européenne dédié à la riposte contre la pandémie à Covid-19 en Guinée. Nous savons que le projet cible les couches les plus vulnérables. Dans le cas de la mobilité réduite de ces vulnérables, les prestataires de santé vont assurer des stratégies avancées, cliniques mobiles et visite à domicile de prise en charge sanitaire ».

Yaghouba Barry, chef de Cabinet du ministère de la Santé, a remercié les partenaires pour leur contribution permanente en vue de l’amélioration du système santé guinéen. Même que ce projet s’inscrit en droite ligne des préoccupations du gouvernement d’une couverture sanitaire universelle. Selon lui, la santé communautaire est devenue l’une des priorités du ministère de la Santé qui s’aligne en droite ligne sur le Plan national de développement sanitaire. « La santé communautaire a pour objectif de contribuer à l’amélioration de l’état de santé des populations. Elle s’inscrit dans le cadre de l’application du Code de collectivités qui vise à transférer une partie de compétences et des pouvoirs aux collectivités locales. Elle est la stratégie devant conduire notre pays vers la couverture sanitaire universelle. Dans la mise en œuvre du projet Union européenne-Memisa et FMG, le choix du niveau décentralisé est approprié, car c’est le district sanitaire qui doit être le maitre d’œuvre de toutes les interventions de santé, pour une garantie de pérennisation. Ainsi, au niveau décentralisé et concentré, nous comptons sur l’implication des autorités administratives, régionales, préfectorales sous préfectorales et communales ainsi que tous les leaders communautaires pour un soutien accru à tous les niveaux», a insisté le chef de Cabinet.

Ibn Adama