Le 30 juillet, le département d’État américain, à travers l’Ambassade des États-Unis en Guinée, a offert un lot d’équipements et matériels divers au ministère de la Justice, garde des Sceaux, pour la rénovation de la maison de la justice de Labé. La cérémonie officielle de remise s’est déroulée dans la salle de conférence dudit ministère.
Le don s’inscrit dans le cadre de l’assistance du Département américain à la Guinée, dans son Programme de Réforme du secteur de la justice, appelé «Renforcer l’Etat de droit». Du matériel d’entretien et de réparation des bâtiments, des équipements solaires, des équipements informatiques et internet, de documents juridiques, de mobilier et de fournitures de bureaux composent le lot, d’une valeur de 369 185 000 francs guinéens. De passage, rappelons que la maison de la justice de Labé, bénéficiaire du don, a été dévastée par un incendie pendant la période électorale en mars 2020.
La conseillère politique et économique de l’Ambassade des États-Unis, Mme Bisola Ojukutu, a parlé de la cérémonie: «C’est un sentiment de bonheur d’être à votre compagnie ce matin dans le cadre de la cérémonie de remise officielle du don d’équipements et matériels de la maison de la justice de Labé. Depuis la signature de la lettre dans le cadre de la coopération entre le ministère de la Justice et l’ambassade des Etats-Unis en 2015, il y a toujours eu une bonne collaboration entre nous, au niveau du Programme de Réforme du secteur de la justice en Guinée. Ce programme dénommé Renforcement de l’Etat de droit a permis d’identifier des besoins comme celui de mettre en place des maisons de justice à Conakry, afin de rapprocher la justice du justiciable avec une méthode de gestion de conflits simplifié et flexible. De mars 2017 à mars 2019, trois maisons de justice de proximité ont vu jour dans les localités de Kindia, Kankan et Labé à travers le projet accès à la justice, financé par le Bureau international de lutte contre les stupéfiants et d’application de la loi INL de bâtiments d’Etat, à hauteur de plus d’un million de dollar américain. Grâce à ce projet, des maisons de justice ont été équipées et des personnels formés pour mieux assurer leurs fonctions. Aujourd’hui, c’est une grande satisfaction du travail abattu par ce Centre, car ces maisons de justice arrivent à résoudre des conflits de plusieurs ordres. Nous avons également reçu des bons efforts de notre Centre, notamment celui de la maison de la justice de Labé, qui doit bénéficier aujourd’hui ce don d’équipements de plus de 35 000 dollars américains, pour remplacer ce qui a été détruit lors des événements malheureux en mars 2020. Ces équipements seront livrés à Labé par notre assistance la semaine prochaine. A travers ce don, nous réaffirmons notre disponibilité à être à vos côtés pour la réussite de cet ambitieux programme de réforme».
Au nom du gouvernement guinéen, le Secrétaire général du ministère de la Justice, Ibrahima Haïdara Chérif, a remercié les États-Unis: «Depuis l’indépendance de la Guinée, les Etats-Unis ont été parmi les premiers pays qui ont accompagné la Guinée pour son développement, cela continue jusqu’à présent. Nous demandons à Madame la Conseillère politique et économique de l’Ambassade des États-Unis de transmettre les remerciements du gouvernement guinéen au gouvernement des États-Unis, pour cet effort fourni en notre faveur. Un pays, c’est le droit ; le droit, c’est la justice ; la justice, c’est l’égalité de tous. C’est ce qui fait le progrès qui est le dilemme des accompagnateurs. Nous sommes et serons toujours avec vous. Cette maison de justice que nous sommes en train de réformer et d’autres que vous nous avez dotées permet à la justice de dire le droit, la tête haute. Cela rapprochera les justiciables à la justice et va amener tout le monde à la compréhension du droit et du devoir.»
Le Secrétaire général a promis de faire « un usage judicieux du don », avant de conclure en ces termes : «Nous rassurons que notre posture à être en phase des autres intermédiaires de droit que nous ne serons jamais un pays violent, mais un pays qui est en phase avec le droit international».
Bailo Diallo