C’était dans les tuyaux, c’est désormais officiel. Les prix des produits pétroliers ont été revus à la hausse par l’Alphagouvernance. A partir de ce 3 août à minuit, le prix du litre d’essence, du gasoil et du pétrole passe de 9 000 à 11 000 francs glissants à la pompe, soit une hausse de 2 000 francs glissants. La décision a été prise conjointement par les mystères des Hydrocarbures, de l’Économie et des Pitances, du Budget et des Transports.

L’augmentation n’a pas été officiellement motivée, mais il n’est un secret pour personne que depuis la présidentielle du 18 octobre 2020, le Prési Alpha Grimpeur et son goubernement sont à la quête de fric pour renflouer les caisses trouées par la saignée financière enregistrée pendant les campagnes électorales. Ils avaient tenté d’augmenter les prix des produits pétroliers début juin, avant de faire machine arrière, face au tollé dans la cité.

Cette fois-ci, l’Alphagouvernance a bien préparé son coup. Le Chef de l’État a commencé par déclarer que l’augmentation du prix du carburant ne devrait pas occasionner une hausse des prix du transport. Dans la journée de ce mardi 3 août, l’on a vu un communiqué du mystère de la Défense nationale interdisant, une nouvelle fois, les rackets sur les usagers de la route et la suppression des barrages non conventionnels. Une des vieilles revendications du syndicat des transporteurs. Sous l’égide du Sécréteur permanent du cadre du dialogue, Faux-dé Bangoura, tous les pontes du régime se sont réunis pour bavarder sur des mesures qui pourraient permettre au populo de ne pas « ressentir cette hausse. »

La rencontre ne visait en réalité qu’à cogiter sur comment empêcher toute protestation contre la morsure. Pas pour rien que le goubernement et le syndicat des transports sont convenus d’officialiser les spéculations des transporteurs sur les tarifs urbains et interurbains. En clair, les tarifs imposés par les transports au populo à cause des rançons dont ils sont victimes au niveau des multiples barrages peuplés de flics et de gabelous affamés, ont été maintenus.

Yacine Diallo