Le Baccalauréat unique, session 2021, a pris fin le 22 juillet. Comme les années précédentes, la question de la fraude pendant cette période d’évaluation a été au cœur des débats. Cette année, le ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, le professeur Alpha Amadou Bano Barry, était décidé à contrecarrer les plans des tricheurs et à organiser des examens sans anicroches.
Le MENA a même doté les centre de détecteurs de métaux. Mais c’était compter sans la détermination et l’ingéniosité de certains candidats. Lors des épreuves, une centaine de candidats ont été pris avec des téléphones à Conakry et à l’intérieur du pays. Ils ont été éliminés sur le champ. Mais ils pourraient ne pas être les seuls. Chez nos confrères de Fim fm, le ministre Bano a mis en garde, ce 11 août, tous les candidats qui se constituent en groupes sur les réseaux sociaux pour planifier la fuite de sujets : « Cette année, on a eu 120 candidats pris en salles et exclus en situation de fraude au niveau du baccalauréat. Nous avons renvoyé 24 surveillants. Ils ne surveilleront pas les examens en Guinée pendant les 3 prochaines années…805 téléphones ont été saisis. Je vais faire une lettre officielle, communiquer ces téléphones aux services de sécurité pour leur demander de les auditer. Ce que nous recherchons, c’est est-ce qu’il y a des groupes WhatsApp créés et qui prouvent que l’élève ait pris le risque de partir avec le téléphone en classe. Si nous avons ces groupes WhatsApp et si les services de sécurité nous permettent de remonter la chaîne, nous poursuivrons devant les tribunaux ceux qui les ont créés. Et tous les élèves, même non pris en situation de fraude en classe, mais qui se sont connectés pendant les examens sur ces groupes WhatsApp, qui ont reçu des sujets, seront éliminés ».
Le ministre de l’Education veut non seulement faire du cas de cette année un exemple pour les futures sessions de baccalauréat, mais également mettre la justice face à ses responsabilités : « Il faut qu’on démantèle les réseaux WhatsApp. Si on ne le fait pas, l’année prochaine, ceux qui ont créé ces groupes reviendront. Je ne peux pas passer ma vie à démanteler des réseaux qui vont se reconstituer chaque année. Pourquoi toutes les années, il y a des gens qui créent des groupes WhatsApp ? C’est parce qu’il n’y a pas de sanctions, ils ne sont pas poursuivis. Ces téléphones, le MENA ne les détruira pas, il les remettra à la justice, à charge pour elle de les détruire devant nous. Nous ne voulons pas que ces téléphones soient dit détruits sans être détruits, ou alors détruits sans qu’il n’y ait la preuve légale de leur destruction ».
Yacine Diallo