Le 14 août dans un complexe hôtelier de la place, Mohamed Aly Thiam et Irène-Marie Hadjimalis ont présenté leurs ouvrages. Le prési de la hambre administrative de la Basse-Cour suprême et sa douce-moitié, présidente de la première Chambre de contrôle de l’instruction de la Cour d’appel de Conakry, mettent à la disposition des lecteurs deux livres : Fonctionnement de la Cour Constitutionnelle sorti par le magistrat et L’office du juge coécrit par le couple. Deux ouvrages publiés aux éditions l’Harmattan-Guinée. La dédicace a mobilisé du beau monde, membres de l’Association des écrivains de Guinée, anciens ministres, le Prési de l’Assemblée nationale Amadou Damaro Camara, prési de la CENI Kabinet Cissé, politicards (Oussou Fof de l’UFDG et la Mal-kalé Traoré du PACT)…(Excusez du peu !)
L’office du juge, c’est 266 pages et neuf chapitres. Il est coécrit par le couple Thiam. L’écriture de l’ouvrage est motivée, selon les deux magistrats, par la volonté d’aider le juge guinéen à connaitre son rôle dans la conduite du procès, les pouvoirs que la loi lui confère et les limites qu’elle lui impose.
L’office du juge dépeint également ce que l’acte de juger devient à l’ère du numérique et exhorte le juge à s’adapter au nouvel environnement de son rôle : « Le concept d’office du juge s’entend de la mission, c’est-à-dire l’ensemble des pouvoirs et des obligations attachés à cette fonction publique partagée entre le temps familial et celui professionnel », peut-on lire à la quatrième de couverture.
« L’Office du juge analyse les missions du juge, sous le prisme de la séparation des pouvoirs et de l’indépendance du pouvoir judiciaire, lequel habite la personne même du juge…L’ouvrage intéressera tous les praticiens et candidats aux professions du droit, puisqu’il donne un large aperçu de leurs relations diverses avec le juge, qui incarne, dans la réalité quotidienne, la multiplicité de ses décisions, le troisième pouvoir régalien de l’Etat », explique pour sa part dame Thiam Irène-Marie Hadjimalis.
Erreurs judiciaires incontestables
Quant à l’ouvrage Fonctionnement de la Cour constitutionnelle, il a 300 pages, reparties en 20 chapitres. Il traite du fonctionnement de la cour constitutionnelle, de ses compétences, de sa souveraineté et de ses principes fondamentaux. Mohamed Aly Thiam explique que son livre n’a pas vocation à se prononcer sur la qualité des décisions de la Cour. Mais il vise à attirer « l’attention sur le fait que le constituant et le législateur ont conféré aux décisions de la Cour constitutionnelle les redoutables effets d’être sans recours. Quand bien même les juges se seraient trompés. Aucune possibilité n’est offerte pour corriger l’erreur des juges de la Cour constitutionnelle… »
Le président de la Chambre administrative de la Basse-Cour suprême conseille aux avocats et aux politicards dont les griefs ne sont pour la plus part du temps pas pris en compte, de faire de son livre un compagnon inséparable : « La procédure devant la Cour constitutionnelle est délicate, et les questions de forme y occupent une place centrale, imposant au juge de connaitre par quelle manière donner suite à la saisine de cette juridiction…Il est impératif aux avocats et aux leaders politiques de s’approprier les règles et procédures relatives aux matières relevant de la compétence dévolue à la Cour constitutionnelle. Cet ouvrage leur en fournie des éléments pédagogiques raffermissant leurs pas dans l’exercice de leur missions ou pour le soutien de leurs griefs ».
L’ouvrage évoque aussi « l’exercice abusif par la Cour constitutionnelle des compétences que la Constitution ne lui a pas dévolues. Elle fait des interprétations rigoureuses des lois, alors que sa mission se limite à une interprétation de la Constitution… »
Pour se procurer L’office du juge et Fonctionnement de la Cour constitutionnelle, il faut débourser respectivement 310 000 et 360 000 francs glissants.
Yacine Diallo