C’est désormais une habitude chez Sékou Koundouno, le responsable des Stratégies et planification du Front national pour la défense de la Constitution. Quasiment toutes les semaines, il sort une tribune qui tance le pouvoir de Conakry. Dans la présente, Koundouno définit les hors-la-loi en Guinée. Sa définition diffère de celle du ministre porte-parole du gouvernement , Tibou Kamara, en date du 26 août. Lisez plutôt !

 Dans notre beau pays que certains individus veulent transformer en une société commerciale dont ils sont les seuls actionnaires, tout le monde connaît les hors-la-loi. Mais il ne serait peut-être pas inutile de soigner ceux qui semblent souffrir d’une amnésie avancée afin qu’ils sachent qui sont les hors-la-loi en Guinée. Les plus grands hors-la-loi sont ceux qui tuent des jeunes guinéens depuis 2010.

Les hors-la-loi sont ceux qui ont tué plusieurs centaines de jeunes guinéens pour se maintenir illégalement au pouvoir.

Les hors-la-loi sont ceux qui, pour imposer au peuple de Guinée une constitution qui leur assure une présidence à vie, ont tué et mutilé des jeunes à la fleur de l’âge.

Les hors-la-loi sont ceux qui ont tué à Zogota, Womey, Galakpaye, Boké, Coyah, Dubréka, Foulata.

Les hors-la-loi sont ceux qui dilapident les biens publics et s’offrent des appartements cossus à l’étranger.

Les hors-la-loi sont ceux s’emparent de nos maigres ressources pour s’offrir des vacances avec leurs maîtresses au Maroc, au Sénégal, en Tunisie ou ailleurs.

Les hors-la-loi sont ceux qui soutiennent les auteurs de crimes de sang et crimes économiques. Les hors-la-loi sont ceux qui vivent du produit de ces crimes économiques.

Les hors-la-loi sont ceux qui ont soutenu des dictateurs dans des pays de la sous-région.

La justice guinéenne devrait se saisir d’office des dossiers de ces hors-la-loi qui circulent librement pendant que des acteurs politiques de l’opposition et de la société civile sont empêchés de sortir du pays.

Il est inutile de parler de justice tant que ces hors-la-loi ne répondront pas devant la justice.

Sékou Koundouno,

Responsable des stratégies et planification du FNDC