Le gouvernement veut limiter l’usage massif du charbon de bois pour la cuisson au profit du gaz butane. Le 30 août, le prix a été encadré et homologué par le ministère des Hydrocarbures. Le but « est de baisser le prix du gaz domestique pour le rendre accessible aux revenus des ménages », explique le ministère des Hydrocarbures dans son communiqué du 30 août.
Face à une demande croissante en charbon de bois, principal combustible pour la cousine en Guinée, le gouvernement envisage de réduire la demande qui se fait peu à peu sentir en milieu rural. Histoire de « protéger l’environnement », explique le communiqué. Les forêts guinéennes sont l’objet d’agressions d’origine anthropique, notamment les bucherons, producteurs de charbon de bois.
Les ménages trouvent-là une alternative au charbon de bois. « Le gouvernement, de concert avec les opérateurs gaziers, a mis en place un cadre règlementaire portant encadrement des prix de vente des bouteilles de gaz butane aux consommateurs », ajoute le communiqué.
Désormais, la Guinée entend faire comme ses voisins, le Sénégal et la Côte d’Ivoire où la consommation en masse du gaz butane dans les ménages date de très longtemps. « Comme pratiqués dans la plupart des pays voisins, les prix de vente du gaz butane seront désormais administrés et homologués pour tous les distributeurs gaziers et ce aussi bien à Conakry que dans les grandes villes de l’intérieur du pays », indique-il.
Diakaria Koulibaly, le ministre des Hydrocarbures et son équipe précisent qu’un protocole d’entente portant application des prix officiels, à compter du 1er septembre, a été signé entre le département et les distributeurs agréés, le 17 août.
« Les recharges des bouteilles de 6 Kg et de 12,5 Kg actuellement vendues par les distributeurs aux prix moyens respectifs de 120 000 Gnf et de 250 000 Gnf sont fixées respectivement à 69 000 Gnf et 120 Gnf. Ce qui marque une baisse considérable du fait des effets combinés de l’encadrement et de la politique de subvention du prix du gaz butane ».
Pour rappel, Diakaria Koulibaly a inauguré plusieurs centres emplisseurs et de production de gaz, notamment à Kamsar (dépôt principal de 1500 tonnes) et dans les huit régions administratives du pays. Le gouvernement vise la construction de mini centres dépôts gaziers dans les trente-trois préfectures dans une période de deux ans. La première importation par voie maritime du gaz butane en Guinée date du 20 avril dernier, selon le ministère des Hydrocarbures. Jusque-là, la Guinée s’en approvisionnait par voie terrestre à partir des pays voisins, le Sénégal, la Sierra Leone et le Mali.
Yaya Doumbouya