Le CNRD (Comité national du rassemblement et du développement) ne badine pas avec les mesures sécuritaires. Son quartier général situé au fond de l’Esplanade du Palais du peuple de Cona-cris ne désemplit pas. Il est doté d’un dispositif sécuritaire impressionnant. Partout, rôdent des bidasses aux yeux rouges, armés jusqu’aux dents.

Le 9 septembre, plusieurs responsables et autres visiteurs ont afflué, avant d’être refoulés à l’entrée du QG, apparemment faute de contact au sein du groupe des putschistes. Un responsable de la jeunesse du Rpg arc-en-ciel, a beau parlé, usé de ses contacts pendant de longues minutes, avant de réussir à passer la barrière des treillis, avec ses compagnons.

A l’arrêt de bus situé tout près à l’entrée principale du Palais du peuple sur l’autoroute Fidel Casse-Trop, un pick-up de la gendarmerie est posté. La circulation a repris sur la Corniche Sud, où se situe l’entrée principale du QG du CNRD. Contrairement à la veille où ne roulaient que les teufteufs des militaires et visiteurs de marque (déposée). Sauf que les hommes en treillis y interdisent tout arrêt de teufteuf. Un taxi s’est hasardé à stopper, pour y prendre un passager, il a failli subir la rage des bidasses et pandores.

Le pouvoir a changé des mains depuis le 5 septembre, rappelons-le. A l’ombre des manguiers et sur l’Esplanade du Palais du peuple, on aperçoit plusieurs militants du Rpg arc-en-ciel qui cherchent, à rencontrer le lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, le nouvel homme fort du bled. Ah, ces Guinéens !

Le secrétaire gênant du ministère des Scores et celui de la Ville et de l’Aménagement du trottoir ont été reçus par la junte. Tout comme certains opérateurs comiques, à l’image d’Abdoul Sonoco Diallo, dont le père, Mamadou Saliou Kégnéko, était très proche du Prési déchu, Alpha Grimpeur.

Yaya Doumbouya