Alpha Condé au pouvoir, c’est désormais du passé. Le Lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, commandant du Groupement des forces spéciales tient les rênes du pouvoir. Si aucune information n’est encore annoncée en ce qui concerne la suite à donner à la transition, les tractations se poursuivent.

Le Comité national du rassemblement et  du développement, CNRD, a convié les forces vices de la nation, notamment les acteurs politiques, à une rencontre à son QG au Palais du peuple à partir de ce 14 septembre. Histoire de définir les contours d’une transition qui pourrait aboutir à des élections. Les partenaires techniques et financiers de la Guinée n’ont pas encore réussi à dissuader l’ancien Président de renoncer à son pouvoir. Ils cherchent à s’impliquer pour ramener la Guinée vers l’ordre constitutionnel.

Le 13 septembre, Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG a reçu Mahamat Saleh Annadif, le Représentant spécial du Secrétaire général des Nations Unies en Afrique de l’Ouest et au Sahel. L’occasion pour l’opposant dire à l’hôte de marque que «l’intervention de l’armée a plutôt mis un terme à un troisième mandat illégal et illégitime et qu’elle doit être considérée comme une première étape vers le retour à l’ordre constitutionnel».

L’opposant ne boude pas son plaisir de voir son anien adversaire partir de Sékhoutouréya de façon brutale, il estime cependant qu’il reste d’autres étapes à franchir : «La deuxième étape consistera bien sûr à mettre en place dans un délai raisonnable des institutions démocratiques issues d’élections inclusives et transparentes». Pour une bonne transition, Cellou Dalein Diallo pense que «l’accompagnement des partenaires techniques et financiers traditionnels dont les Nations-Unies, l’Union européenne, l’Organisation internationale de la francophonie et la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest serait d’une grande utilité».

Yacine Diallo