Le 15 septembre, le CNRD, Comité national du rassemblement et du développement, a rencontré les acteurs de la Société civile au Palais du peuple, dans le cadre de ses concertations. Au sortir de la Salle, Dansa Kourouma, président du CNOSCG, Conseil national des organisations de la société civile de Guinée, a exprimé un sentiment d’espoir : «C’est une transition qui est capable de convenir et de mettre en place un gouvernement civil, à cause de leur profondeur et rigueur. La transition doit être rationnelle, elle ne doit pas être précipitée pour ne pas rater les fondamentaux ni être longue, pour éviter que les militaires s’installent. Nous sommes fiers de ceux qui ont pris la parole, j’ai été particulièrement ému par la représentante des personnes handicapées», en quête d’équité, de respect et d’intégration. Dansa Kourouma de renchérir : «Les valeurs édictées par le CNRD cadrent parfaitement avec les préoccupations des organisations de la société civile. Mais, nous avons ajouté une valeur qui est l’organisation libre des élections transparentes, équitables sur la base d’une démocratie dont les racines seront renforcées et soutenues par les institutions démocratiques solides, légitimes et indépendantes.»

Selon Dansa Kourouma, le CNOSCG a transmis aux nouvelles autorités « un document de propositions, qui ne narre pas le passé, mais qui contient les principes et valeurs sur lesquels la transition doit se reposer, pour répondre aux attentes légitimes du peuple de Guinée. Le passage obligé, c’est la réussite de la transition par la mise en place d’un organe d’une transition inclusive dont les membres sont choisis sur la base de leurs compétences. La deuxième chose fondamentale dans notre document est la refondation de nos institutions. Si la démocratie Guinéenne palpite, c’est parce qu’elle n’est pas soutenue par des institutions solides. Les institutions républicaines de Guinée vibrent au rythme de la volonté du pouvoir exécutif. La troisième chose fondamentale est la restauration de l’Etat de droit et la mise en place d’un processus de conscientisation de la population qui doit aboutir à une justice transitionnelle et donner de la valeur et de la place aux personnes victimes de notre pays, à travers un pardon».

Bailo Diallo