Tout le monde semble enthousiaste, après la rencontre avec le chef de la junte du CNRD, Colonel Doumbouya Laye M’a-dit. Le laïus est le même, il faut une refondation de la Guinée, la débarrasser de la mauvaise gouvernance et de tous les maux qui l’ont malmenée depuis l’indépendance.

C’est avec une note d’espoir que  Mariama Satina Diallo, présidente des femmes parlementaires et anciennes ministres est sortie du cancan. Elle a exprimé le souhait que les femmes soient actrices de la transition.

«Le colonel Doumbouya a dit ce que nous voulons entendre, parce que la Guinée est un pays malade, il parle de refondation, le pays est malade de ses institutions, malade de ses hommes, malade de son environnement, la Guinée est un pays malade. Il faut donc tout remettre à plat. Ce n’est pas facile, mais nous, nous avons justement demandé au colonel que nous voulons participer à cette refondation. Nous les femmes de Guinée, nous avons des compétences, des expertises, et en Guinée, et à l’extérieur. Nous avions pratiquement été mises de côté. Cette fois-ci, pour qu’elle réussisse, il faudrait quand-même que les 52% de la population de ce pays (soient) dans ce cercle vertueux de gouvernance qu’on veut mettre en place. Nous allons continuer à travailler, pour lui donner une feuille de route. Si nous voulons participer, nous ne serons pas des spectatrices. Nous sommes des actrices et nous allons participer au renforcement de toutes les capacités institutionnelles, morales et citoyennes de notre pays. Le colonel était venu écouter toutes les couches, disons les forces vives du pays. Chacun sait un peu ce qui se passe. Je pense que s’asseoir en face de lui, l’écouter et lui dire les points clés de nos revendications, cela va les aider à  sortir la première feuille de route de la transition», estime Mariama Satina Diallo.

Concernant la durée de la transition, elle veut qu’on ne se hâte lentement. « Il vaut mieux aller lentement, mais sûrement et bien, que d’aller rapidement, sans aller dans le fond des choses.» Tous les membres de la Société civile qui ont participé à  la rencontre étaient heureux d’entendre le colonel qui veut faire table rase sur le passé douloureux du pays. «Si tout se passe comme le colonel le souhaite, nous espérons un lendemain meilleur pour la  Guinée. Nous souhaitons que  cette transition réussisse, pour qu’en fin le peuple martyrs de Guinée puisse se relever»,  a prié  Ibrahima Aminata Diallo, ancien président de PJDD.

Finalement, le deuxième groupe de la société civile est entré, pour participer à la concertation.

Ibn Adama