Le 18 septembre, les concertations nationales menées par la junte du CNRD ont repris dans la salle des Congrès au Palais du peuple, après leur interruption la veille, à cause d’un séjour d’émissaires de la CEDEAO à Cona-cris. Les dirlos des banques primaires et des structures de microfinance ont massivement répondu présents au CNRD. La question de la sécurité des transactions bancaires, la justice, les financements des entreprises et des projets des jeunes et femmes ont été abordés.

S’y ajoute le Contenu local que Fatou Diarra, la dirlote générale Paycard, trouve impératif dans le développement économique du bled. Elle exhorte toutes les sociétés nationales guinée-haines à faire du Contenu local leur priorité dans tous les marchés existants. «On a parlé du rôle de la femme au sein des institutions, dans les banques et microfinances, tout comme dans les postes de prise de décision (gouvernement et administration) où elles sont sous-représentées. On espère que le CNRD fera quelque chose dans ce sens», a-t-elle souhaité.

Sidy Dièye, le dirlo de la Banque islamique de Guinée, a, pour sa part, indiqué que le Prési du CNRD, Laye-M’a-dit Doum-bouillant, les a rassurés de la continuation des activités et services du secteur financier et bancaire. A leur tour, les banquiers ont témoigné leur soutien aux bidasses et à la Transition. «Il faut que l’on puisse prendre toutes les dispositions nécessaires pour accompagner le CNRD dans l’atteinte de ses priorités. Au niveau du secteur, nous ne ménagerons aucun effort pour que les recommandations formulées soient réalisées conformément aux attentes du Président du CNRD».

M. Dièye invite Laye-M’a-dit Doum-bouillant et son équipe à mettre en place des mécanismes qui rassurent davantage le secteur bancaire, parce qu’ils jouent «un rôle extrêmement important dans l’économie de la Guinée. Les démarches de la junte nous rassurent, nous ne pouvons que la rassurer de notre ambition et de l’accompagner».

Guy Laurent Fondjo, le prési de l’Association professionnelle des banques, rappelle que les banquiers sont des ouvriers du développement socio-économique d’un pays au sein de toutes les couches, et de façon inclusive. «Nous sommes les catalyseurs de la création des richesses au sein des différents composants sociaux et sociologiques de la Guinée et nous sommes au service de la République. Nous allons continuer à œuvrer au financement du secteur privé, des PME et des projets des femmes et des jeunes, afin de créer de la richesse dans tous les coins et recoins de la Guinée», a promis l’ami du Prési déchu.

Toutefois, M. Fondjo indique que le secteur bancaire et des finances éprouve des difficultés d’ordre juridique. Les banquiers adresseront un mémo au Président de la junte dans lequel sera expliquée la situation économique du secteur bancaire avec ses réalisations, des doléances seront aussi formulées.

Yaya Doumbouya