Comme Thierno Ciré Sow, Uchecheku Stanley Okorom, Calistus Okorom et Cibeku Ogocheuku, ont nié en bloc les accusations articulées contre eux dans l’affaire El Hadj Abdourahmane Diallo. Ces trois Nigérians logeaient dans le même bâtiment que Tony Akpo (accusé ayant participé à l’enlèvement d’El Hadj Doura), pendant leur interpellation. Ils ont clamé que Tony Akpo est le responsable de leurs ennuis judiciaires : «Je suis en prison à cause de mon ami Tony Akpo. On m’a arrêté, parce que je le connaissais. Ils sont allés m’arrêter à mon lieu de travail, ils m’ont demandé de le leur montrer. Je ne savais même pas ce qui se passait. J’ai entendu parler de cet enlèvement et du paiement de la rançon à la gendarmerie », déclare Stanley Okorom.
Calistus Okorom, lui, était en train de dormir dans sa chambre le 12 janvier 2018 quand Tony Akpo, accompagné de plusieurs agents, a tapé à sa porte : «Dès que j’ai ouvert la porte, ils m’ont pris, ils ont fouillé l’endroit et m’ont amené avec eux. C’est à la gendarmerie ils m’ont expliqué ce qui m’arrivait ».
Quant à Cibeku Ogocheuku, à peine arrivé à Conakry, il a été arrêté : «Moi, je venais d’arriver à Conakry, des gendarmes sont allés me prendre chez moi, tard la nuit. J’ai été envoyé dans un endroit que je ne connaissais pas. Ils ont commencé à me poser des questions sur des enlèvements, alors que je ne connaissais en Guinée que mon frère Calistus. A la gendarmerie, ils avaient même dit qu’ils allaient me libérer, mais je me demande pourquoi je suis toujours en prison.»
L’affaire est renvoyée au 11 octobre pour la suite des débats. (A suivre)
Yacine Diallo