Les sommets de la CEDEAO (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest) se succèdent et se ressemblent pour les autorités guinéennes du CNRD (Comité national du rassemblement pour le développement).

Le soixantième sommet ordinaire de la conférence des chefs d’Etat de la CEDEAO s’est tenu le 12 décembre à Abuja, au siège de l’Organisation. Ils ont planché notamment sur les transitions malienne et guinéenne. Les chefs d’Etat ont décidé de maintenir la pression sur les deux juntes, selon leur communiqué final.

S’agissant du cas particulier de la Guinée, les chefs d’Etat de la sous-région ont décidé de maintenir «les sanctions initialement imposées» contre les autorités du CNRD. La CEDEAO qui exigeait «la libération immédiate et sans conditions» de l’ancien président Alpha Condé, «se félicite » désormais de « la décision récente des autorités de transition » lui permettant de « rentrer chez lui librement.» C’est à voir si Alpha Condé transféré à Dixinn-Landréah est libre de ses mouvements.

Pour maintenir la pression, la CEDEAO insiste sur le respect du délai de six mois «précédemment décidé pour la tenue des élections» en Guinée et presse les « autorités de la transition de soumettre rapidement le chronogramme pour les élections devant se tenir dans le délai arrêté.» Les chefs d’Etat se disent préoccupés par le fait que plus de trois mois après le Coup d’État, un «chronogramme pour le retour à l’ordre constitutionnel » n’ait toujours pas été publié. La Charte du 27 septembre dernier en son article 77 dit que la durée de la Transition sera fixée de commun accord entre les Forces vives de la nation et le CNRD.

L’organisation sous régionale se dit par ailleurs informée par le CNRD que le Conseil National de la Transition, CNT, sera mis en place avant fin décembre 2021. S’il est sous-entendu que le CNT sera les Forces vives, la durée de la transition se fera encore attendre.

Mamadou Siré Diallo