Depuis deux semaines, un conflit divise la section syndicale communale des transports de la commune de Ratoma. Le 13 décembre, à la gare routière de Bambéto, des remous ont opposé les partisans de Mohamed Barry, candidat entrant à ceux d’El hadj Mamadou Yaya Baldé, candidat sortant au poste de secrétariat général de la section syndicale des transports de Bambéto. « Mohamed Barry, candidat malheureux qui n’est même pas de la CNTG a menacé de troubler l’élection du secrétaire de la section, le 3 décembre. C’est lui et Sanoussy Dada qui ont mobilisé des jeunes qui ne sont ni chauffeurs ni syndiqués pour nous dire qu’ils ont appris que nous serons investis ce matin et que cela ne doit pas se faire. Qu’ils ne sont pas satisfaits du résultat de l’élection. C’est à ce moment que j’ai alerté les services de sécurité qui sont intervenus, nous évitant des troubles. Ce n’est pas à moi qu’il doit s’attaquer mais aux organisateurs. Je suis un candidat comme lui, quand on me déclare vainqueur normalement je devrais m’investir dès le lendemain, parce que je suis du bureau sortant, pas besoin de protocole. Le colonel Mamadi Doumbouya a dit que la justice sera la boussole qui nous orientera. Il peut donc se plaindre à la justice », explique El Hadj Mamadou Yaya Baldé.
Mohamed Barry que nous avons joint, raconte : « Il y a une élection qui devrait se tenir le 28 décembre, mais elle a été anticipée pour se tenir le 3 décembre. J’ai été informé par mes collègues depuis Boké, mais on a accepté d’aller aux élections. Dans la salle, comme ils ont vu que je suis majoritaire, ils ont passé par tous les moyens pour annuler ma candidature. Ils ont annoncé que je ne suis pas de Ratoma, mais de Boké. Pourtant, j’habite à Lambanyi et j’ai ma carte d’adhésion au CNTG et tous les documents demandés pour le dépôt de candidature.
D’ailleurs, il n’y a pas eu d’élection ; les missionnaires qui sont venus ont juste reconduit le candidat sortant sans une élection libre et transparente. Nous sommes allés voir le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya qui va trancher, demain mardi ». Parlant du mouvement qui a eu lieu aujourd’hui, il ajoute : « Au lieu d’attendre que le président de la Transition réagisse, El hadj Mamadou Yaya Baldé a voulu anticipé pour s’investir aujourd’hui de façon clandestine. Nous sommes venus contester cela pour montrer à l’opinion nationale et internationale que cette installation est illégale. Deux de mes camarades ont été arrêtés puis libérés plus tard ».
Baïlo Diallo