Le 27 décembre, dans la commune urbaine de Kindia, s’est ouvert un atelier de formation de journalistes, sur la lutte contre les violences basées sur le genre, VBG, en particulier, les mutilations génitales féminines, MGF. Le thème principal porte sur «Les techniques d’information et de communication relatives à la promotion de l’abandon des VBG, y compris les MGF». La formation s’étend du 26 au 31 décembre.

L’atelier vise à renforcer les capacités professionnelles des hommes des médias sur la réponse à donner à l’épineuse question des VBG-MGF. Il vise aussi à leur rappeler leurs rôles et responsabilité dans la protection des femmes, filles et personnes vulnérables. A la cérémonie d’ouverture, Souleymane Camara, point focal MGF au ministère de l’Action sociale, de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, a insisté sur l’importance de ce cadre d’échange à l’heure où les droits des femmes et filles sont mis à rude épreuve : « Cette formation est très importante, non seulement du point de vue thématique, mais aussi du point de vue ciblage. Les médias ont la force d’amener du changement au sein des communautés où on observe beaucoup plus ces pratiques. Nous l’avons initié, pour accompagner tous les efforts du département, parce qu’il y a des changements qui s’opèrent, mais qui passent souvent inaperçus. C’est aussi l’occasion pour les hommes des médias d’acquérir des connaissances sur les VBG, en particulier les MGF et de les relayer au sein des communautés ».

Pour cette journée, les échanges ont porté, entre autres, sur le genre et ses principales caractéristiques, l’orientation sexuelle, les types de violence, les stéréotypes et ses corolaires liés à la lutte contre les VBG.

Il a aussi été question des mythes autour des mutilations génitales féminines, d’autres croyances courantes, préjudiciables, facilitant la perpétuation de la pratique.

La question des conséquences médicales des VBG, les normes sociales, l’analyse des campagnes précédentes, des stratégies médiatiques pour une lutte efficiente ont fait aussi l’objet de débat.

Rappelons que l’atelier est organisé par le ministère de l’Action sociale, de la Promotion féminine, de l’Enfance et des Personnes vulnérables, en collaboration avec le Fonds des Nations Unies pour la population, UNFPA. Il s’achève le 31 décembre.

Yacine Diallo