Réunie pour la 4e fois, au siège de l’UFR (Union des Forces Républicaines) à Matam, la classe politique s’est séparée à queue de poisson. La réunion visait à meubler les instances de la CPP (Coalition des Partis politiques) créée le 3 janvier au siège de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG). Après la deuxième réunion au siège du Pades de Ousmane Kaba, il s’agissait ce jeudi 13 janvier de choisir un porte-parole pour la Coalition.
Après deux heures de discussions, l’unanimité ne s’est pas dégagée sur le sujet. A la sortie de la rencontre, Sidya Touré n’a pas voulu clairement évoquer l’absence de consensus entre les politicards. « Nous nous sommes concertés sur les sujets qui préoccupent la nation : la Constitution, l’organisation des élections, le code électoral, le délai de la transition. Nous continuerons de débattre sur toutes ces questions. Ne pensez pas que c’est une question facile, nous venons de divers horizons ». Après lui, personne ne devait parler en attendant de régler le problème. Fodé Oussou Fofana, vice-président de l’UFDG, membre de l’ANAD (Alliance nationale pour l’alternance démocratique) est passé outre. Selon lui, sept coalitions sur onze ont choisi le président de l’UFDG pour porter la parole du CPP, secondé de Makalé Traoré. « La majorité est tout à fait d’accord pour que le président Cellou Dalein Diallo soit le porte-parole et Dr Makalé son adjointe. L’objectif est qu’on s’entende. A défaut, ceux qui ont la même vision et les mêmes principes vont se retrouver pour former une autre Coalition ».
« Une classe politique traversée par des divergences »
La Coped présidée par Ousmane Kaba, le CPR de Faya Millimouno et Sidya Touré pour le FNDC-politique contestent ce choix, arguant que les grands partis ne doivent pas être porte-parole au risque de faire ombrage aux autres. « Je pense que nous nous sommes réunis pour que la classe politique puisse parler d’une seule voix. Mais comme vous le savez, c’est une classe politique qui est traversée par des divergences. L’ANAD et certains alliés veulent imposer le président Cellou Dalein comme porte-parole de la classe politique. Ce qui ne nous semble pas judicieux parce nous avons pensé que parmi les grands partis, aucun ne doit être le porte-parole pour ne pas avoir un avantage électoral. C’est la raison pour laquelle nous avons suggéré une dame de très bonne qualité pour être porte-parole de CPP : Dr Makalé Traoré. Mais certains veulent imposer le président de l’UFDG, ce qui n’a pas de sens », proteste Ousmane Kaba. Parviendront-ils à s’entendre ?
Ibn Adama