Le 15 janvier 2022, les leaders politiques, les religieux et les coordinations régionales ont été reçus au Palais Mohammed V par le prési de la Transition, colonel Mamadi Doum-bouillant. Il était notamment question de présenter leurs vœux de nouvel an au Président de la Transition.

La classe politique guinée-haine entend parler d’une seule voix au sein de la CPP (Coalition des partis politiques) face à la junte. Mais elle peine encore à trouver un porte-voix. Donc, c’est sur fond de guéguerre d’ego, ramollie entre eux pour l’heure, qu’ils ont rallié la Présidence de la République. Chaque coalition a donné son avis sur la Transition et a défendu ses intérêts face au Président de la junte. «On a parlé de la mise en place du CNT, mais j’ai l’impression qu’on n’a pas encore finalisé la décantation. Je pense que nous devons être unis, afin d’éviter ce qui est arrivé au Mali. Nous devons tirer les leçons de cela. Il faudrait que le CNRD et la classe politique se retrouvent dans une plateforme officielle de discussion, afin d’aboutir à des propositions concrètes», a déclaré Dr Ousmane Kabako du PADES.

El Hadj Sékouna Soumah, le Kountigui de la Basse-Guinée, a invité les partis politiques et les Guinéens à s’unir, pour le développement du pays.

Faya Millimono, prési du BL, estime que le retard sur la mise en place du CNT est dû au manque de sérieux des partis politiques : «On parle de décantation, c’est parce qu’on a envoyé un problème au ministère de l’Administration du territoire et de la Décentralisation. On ne serait pas en train de parler de tri aujourd’hui, si chaque entité avait envoyé exactement le nombre qui lui avait été demandé par le CNRD. Par exemple, on a demandé aux partis politiques 15 représentants. Aujourd’hui, on a 130 dossiers politiques. Ce qu’on n’a pas très bien fait notre devoir.»

L’Alliance pour l’alternance démocratique, AAD, la coalition de Sékou Kouréissy Condé, a salué le prési du CNRD pour «les grandes décisions et les actes posés dans le sens de la réconciliation. Des actes difficiles, courageux, mais responsables. Nous estimons qu’il faut faire de la Guinée un pays de dialogue ; la transition, une transition de dialogue et notre démocratie, une démocratie de dialogue. Nous avons recommandé au Président de la Transition de continuer à travailler sur la réconciliation et de faire tout, pour qu’un cadre permanent de dialogue et de concertation soit installé entre la classe politique et le gouvernement de Transition.»

Yaya Doumbouya