Après un rebond estimé à 5,5% en 2021, la croissance mondiale devrait nettement marquer le pas, pour s’établir à 4,1% en 2022, dans un contexte de recrudescences de la COVID-19, de réduction des mesures de soutien budgétaire et de problèmes d’approvisionnement persistants.
Lucia Quaglietti, Économiste senior et Collette Wheeler, Économiste à la Banque mondiale prédisent que la croissance mondiale devrait marquer le pas en 2022 et 2023. Le ralentissement mondial anticipé sur la période de prévision est principalement imputable aux grandes économies, ce qui aura aussi une incidence sur la demande dans les marchés émergents et les économies en développement.
La reprise sera plus faible dans les économies émergentes et en développement que dans les économies avancées. Contrairement à la reprise observée dans les économies avancées, la pandémie laissera des séquelles importantes sur les performances de la plupart des marchés émergents et des économies en développement : dans ces pays, les trajectoires de croissance en 2022-23 ne seront pas suffisamment soutenues pour rétablir les niveaux de production et d’investissement aux tendances pré-COVID.
Même que l’inflation mondiale devrait rester élevée cette année. Plus de la moitié des économies émergentes et en développement qui disposent d’objectifs en matière de maîtrise de l’inflation ont enregistré des hausses de prix supérieures à leurs cibles en 2021, ce qui a amené les banques centrales à relever les taux directeurs.
Les perturbations économiques causées par une propagation rapide et simultanée du variant Omicron font peser un risque majeur sur la croissance à court terme et d’amputer encore davantage la croissance mondiale dans une fourchette allant de 0,2 à 0,7 point de pourcentage en fonction des hypothèses sous-jacentes. Ces turbulences risquent d’aggraver les goulets d’étranglement au niveau des chaînes d’approvisionnement et accentuer les pressions inflationnistes.
Tély