Créé seulement il y a dix jours, le CPP (Collectif des Partis politiques) se fracture à cause du choix du porte-parole de cette plateforme qui doit faire face à la junte pour discuter de la conduite de transition. Réunis au siège de l’UFR ce mardi 18 janvier, soit au lendemain du choix de Cellou Dalein Diallo, président de l’UFDG comme porte-parole du CPP, le FNDC politique conduit par Sidya Touré de l’UFR, accompagné de 7 autres coalitions politiques, a créé le FPP (Forum des partis politiques).
Même si les objectifs restent les mêmes, selon Sidya Touré, la démarche diffère. «L’objectif est de réfléchir sur les thématiques déjà connues, en lien avec la transition. Une fois qu’on aura fini notre propre rapport, nous allons répartir vers les autres, pour dire est-ce que nous avons les mêmes points de vue sur la Constitution, avant de déposer le document chez le Président de la transition ; pour savoir également si nous avons les mêmes points de vue sur le fichier électoral. Parce que d’une manière ou d’une autre, on va se retrouver puisque les thèmes sont les mêmes. Nous allons travailler dans le cadre du forum des partis politiques comme cela a été défini. Quand nous aurons fini, nous repartirons chez le CPP, pour leur montrer ce qu’on a obtenu si c’est conforme avec ce qu’ils ont fait.»
La guerre d’égo commence déjà, les calculs politiques itou. Puisque pour une question banale comme le choix d’un porte-parole, les leaders se déchirent. Quand les vraies questions se poseront, parviendront-ils à s’entendre ? Rien n’est moins sûr. La bataille pour conquérir le pouvoir commence déjà avant l’heure, dans un pays où l’exécutif est toujours considéré comme un gâteau à partager.
Ibn Adama