Comme en 2019 en Egypte lors de la 32ème  édition des phases finales de la CAN, le Fini national a été surclassé par les Scorpions de la Gambie en huitième de finale. La piqure du petit scorpion a donc eu raison du mastodonte. Ah  quelle histoire drôle ! Une histoire pourtant  à prendre très  au sérieux, dans la mesure où, après cette élimination, il est désormais établi qu’au-delà du onze national, c’est la gouvernance même du football qui pose problème. En d’autres termes, il y a des certitudes à abandonner et avoir le courage ainsi que la volonté de prendre les choses à bras le corps.

Au-delà des discours et des professions de foi, une sérieuse réforme de la gouvernance de notre football est à engager. La récente élimination du Fini national devrait enfin convaincre tous ceux qui s’opposent d’une façon ou d’une autre aux changements à opérer. A quoi bon pourrait servir le statu quo ? D’une CAN à l’autre, nous enregistrons une répétition d’échecs, qui devrait nous inciter à agir ! Agir pour changer l’ordre des choses ; agir de façon stratégique, afin que sur une séquence d’au moins cinq ans, notre pays puisse renouer avec les performances d’antan !

De la reconstruction du Fini national

Lors de la dernière session ordinaire du Conseil des ministres du jeudi 27 janvier, le Président de la Transition a donné des instructions au ministre des Scores pour réfléchir à une meilleure organisation des sports et particulièrement du Football avec la détection, la prise en charge et la formation des jeunes talents dans notre pays. A vrai dire, c’est une porte déjà ouverte, puisque depuis quelques années, plusieurs contributions ont été adressées à l’instance dirigeante de la Féguifoot, pour engager des réformes du football. Dans cette perspective, il revient au prochain Comité directeur, après le mandat du Comité de normalisation, de concevoir un plan stratégique à l’horizon 2026, année de la prochaine Coupe du monde, pour réformer la gestion du football national dans tous ses aspects (format du championnat, les ligues de football, compétition des jeunes, formation des entraîneurs, etc).

Ces réformes souhaitées et attendues devraient être accompagnées par la réalisation des infrastructures sportives qui est de la responsabilité de l’Etat. A chacun donc de jouer sa partition dans ce programme de redressement de la gouvernance du football en particulier et du sport national en général.

Thierno Saïdou Diakité